Bruegel – Le Moulin et la Croix

Mlyn i krzyz

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Bruegel - Le Moulin et la Croix
Titre en VO
Mlyn i krzyz
Année (copyright)
2010
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Lech Majewski, Acteurs, Rutger Hauer, Michael York, Charlotte Rampling, Joanna Litwin, Oskar Huliczka
Genre(s)
Expérimental, Drame, Histoire
Thématiques
Objets filmiques non identifiés, Renaissance (époque), Peintres et tableaux, Jésus Christ, Films de 2010
Pays de production
Pologne,  Suède
Durée
1 h 30 min
Résumé
1564. Peter Bruegel l'Ancien, soutenu par son ami et collectionneur Nicholas Jonghelinck, peint Le Portement de la croix (The Way to Calvary en anglais). Un tableau foisonnant de personnages et de scènes, qui fait non seulement écho à la passion du Christ, mais aussi au contexte sociopolitique de l'époque, alors que les Flandres sont sous la domination espagnole.
IMDB

Mon avis

C’est une expérience unique, au croisement du cinéma et de la peinture. Sous nos yeux, les personnages et les scènes du Portement de la croix de Bruegel s’animent. Tout l’univers du peintre est incroyablement transposé à l’écran, grâce à un mélange de prises de vue réelles, de décors peints, d’images de synthèse, d’incrustations… Grâce aussi aux costumes, à la lumière, à la composition des plans, en tout point parfaits. On plonge dans le tableau, guidé par Bruegel et Jonghelinck, et l’on suit le processus créatif. On connaissait les « films en train de se faire » (selon l’expression de Godard) ; voici un « tableau en train de se faire ».

Le film s’inspire d’un essai de Michael Francis Gibson, historien d’art : The Mill and the Cross. Le scénario, auquel a contribué Gibson, nous donne quelques clés d’interprétation possible de ce tableau mystérieux de Bruegel. Une interprétation éclairante, qui croise habilement les références religieuses et historiques.

Le résultat de ce film expérimental est très étonnant : plastiquement stupéfiant, narrativement déroutant. Très beau, très intéressant, très austère aussi, en raison de la faible dramatisation, du peu de dialogues, du rythme lent et assez contemplatif.

Côté casting, la surprise est également au rendez-vous, avec un trio insolite : Rutger Hauer (vieillissant, mais toujours capable de passer d’une série B à un pur film d’art et d’essai), Michael York (qu’on n’avait plus vu depuis belle lurette) et Charlotte Rampling (dans le rôle de la Vierge Marie !).

Enfin, on découvre le réalisateur polonais Lech Majewski, qui est par ailleurs metteur en scène de théâtre et d’opéra, écrivain, poète, photographe, vidéaste, artiste plasticien… Par le passé, toujours dans la thématique « cinéma et peinture », il a notamment coproduit le film Basquiat, réalisé par Julian Schnabel.

Frédéric Viaux (film vu le 01/01/2012)

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