The Killer Inside Me
The Killer Inside Me
Fiche technique
Mon avis
Assez déplaisant et confus. Michael Winterbottom a pris le risque de nous entraîner dans le sillage d’un personnage complètement sadique, monstre arrogant sous des airs placides. Pas de drôlerie à la façon des frères Coen dans No Country For Old Men, pas de séduction… Par ailleurs, la mécanique du scénario n’est pas sans faille. Insinuations, raccourcis, ellipses : on se retourne parfois le cerveau pour comprendre cette histoire tordue, cerner les personnages périphériques et leurs motivations, tandis que l’explication psychanalytique des actes du psychopathe paraît presque trop évidente. Quant au dénouement, il est tiré par les cheveux.
Pourtant, on se laisse capter par une certaine audace dans la mise en scène, notamment dans l’expression brute de la violence (deux scènes terribles), et par la composition glaçante de Casey Affleck, dont le visage de gentil boy-scout contraste avec le comportement fou furieux.
The Killer Inside Me, polar/thriller aux accents de film noir, est une adaptation du roman éponyme de Jim Thompson (1952), qui avait déjà inspiré Burt Kennedy en 1976 (Ordure de flic, avec Stacy Keach). Plusieurs œuvres de l’écrivain sont devenues des longs-métrages : Coup de torchon, Série noire, Les Arnaqueurs, etc. Jim Thompson a par ailleurs collaboré à l’écriture de scénarios, notamment ceux de L’Ultime Razzia et des Sentiers de la gloire.
Frédéric Viaux (film vu le 24/08/2010)