La Trilogie d’Oslo – Désir
Sex
Fiche technique
Mon avis
Dans La Trilogie d’Oslo, ce troisième volet, tout en étant savoureux et intéressant à bien des égards, n’est probablement pas le plus réussi. Mais c’est sans conteste le plus original, le plus étonnant et le plus teinté d’humour, un brin décalé. Autant le premier volet, Rêves, était centré sur la féminité, autant celui-ci sonde essentiellement la masculinité, en se jouant des stéréotypes avec un bon mélange de fantaisie, de malice et d’intelligence analytique, via deux personnages déroutés par leurs désirs – fantasmés ou réalisés – ou par leurs conséquences. Au fil de dialogues très nourris et très finement écrits (la marque de fabrique du cinéaste norvégien Dag Johan Haugerud), il est question de l’importance de désirer et d’être désiré, d’identité et de genre, de pulsion et de raison, d’amour et de couple, de liberté et de fidélité, en un exercice dialectique majoritairement brillant. Seule la fin est plus faible : le topo sur la religion est moins limpide que le reste et la dimension homoérotique du spectacle sur scène laisse un peu perplexe. Autre petit écueil dans le flot de cette dialectique contemporaine sur les choses du sexe : un côté intello et quelques artifices qui diffusent moins de chaleur humaine que dans les deux précédents opus, et qui dénotent un peu avec le milieu social dans lequel le propos se déploie.
Frédéric Viaux (film vu le 04/08/2025)