Barry Lyndon

Barry Lyndon

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Barry Lyndon
Titre en VO
Barry Lyndon
Année (copyright)
1975
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Stanley Kubrick, Acteurs, Ryan O'Neal, Marisa Berenson, Patrick Magee, Hardy Krüger, Steven Berkoff, Gay Hamilton, Marie Kean, Diana Körner
Genre(s)
Drame, Guerre
Thématiques
Arrivistes, Grandeur et décadence, Jeux d'argent - rien ne va plus, Armée britannique, Aimé par Martin Scorsese, Aimé par Akira Kurosawa, Films de 1975
Pays de production
Royaume-Uni,  États-Unis
Durée
3 h 00 min
Résumé
Au XVIIIe siècle, l'ascension et le déclin d'un jeune arriviste irlandais. Ses duels, ses guerres, sa carrière de faux espion et de joueur (tricheur) professionnel, son mariage par intérêt, son exil...
IMDB

Mon avis

Ce qui marque en premier, c’est la qualité esthétique du film, témoignant du perfectionnisme fou de Stanley Kubrick. Compositions de plans inspirés de tableaux de l’époque, éclairage à la bougie de certaines scènes (rendu possible grâce à des lentilles spéciales), gros plans incisifs et terribles, modernité des séquences tournées caméra à l’épaule… Une recherche formelle dans les moindres détails. Le raffinement des scènes d’intérieur, notamment, fait oublier tous les autres films d’époque en costumes. Ce qui marque ensuite, c’est l’intransigeance de l’auteur, son refus du « dramatiquement correct » ou du « dramatiquement plaisant ». Car c’est finalement une histoire peu aimable qui nous est contée (d’après un livre de Thackeray), celle d’un personnage vil, intéressé, que Kubrick tient à distance avec cynisme et ironie (via la voix off). Pas d’empathie, donc. Et les autres personnages ne valent guère mieux, ridicules ou fourbes, pour la plupart. En fait, les personnages en eux-mêmes semblent avoir moins d’importance que leurs destinées, desquelles se dégage une certaine philosophie basée sur la vanité de toutes choses et la petitesse des prétentions humaines.

Frédéric Viaux (film vu le 27/03/2003)

Commentaires 1

  1. Didier

    Kubrick s’est attaché à soigner méticuleusement ses plans, le raffinement des décors et l’élégance des costumes, magnifiant ainsi ce fastueux Siècle des Lumières. Sa reconstitution historique vise donc plus la beauté formelle que la fonction purement réaliste, l’ensemble bénéficiant d’éclairages superbes qui servent d’écrin aux turpitudes picaresques d’un coquin hédoniste et arriviste, bercées par les mélodies incomparables de Mozart, Haendel ou Vivaldi. Cet esthétisme constamment visible au long du film peut aussi générer une sophistication altière et une certaine froideur, mais témoigne en même temps du perfectionnisme légendaire du réalisateur.

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