Conversation secrète

The Conversation

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Conversation secrète
Titre en VO
The Conversation
Année (copyright)
1974
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Francis Ford Coppola, Acteurs, Gene Hackman, John Cazale, Cindy Williams, Frederic Forrest, Harrison Ford, Allen Garfield, Elizabeth MacRae, Teri Garr, Michael Higgins, Robert Duvall
Genre(s)
Thriller
Thématiques
Espions - agents secrets, Obsessions, Solitude, Culpabilité, Paranoïa, Nouvel Hollywood, Palme d'or au festival de Cannes, Films de 1974
Pays de production
États-Unis
Durée
1 h 50 min
Résumé
Expert en matière d'écoutes secrètes, Harry Caul exerce son travail avec une grande ingéniosité technique et une certaine froideur quant aux conséquences humaines de ses découvertes. La surveillance d'un couple dans un parc et la captation d'une phrase évoquant un danger de mort vont cependant le déstabiliser, en titillant sa conscience et sa responsabilité.
IMDB

Mon avis

Un excellent thriller d’espionnage, réalisé et diffusé juste avant l’affaire du Watergate, et donc annonciateur à sa manière de ce scandale. Francis Ford Coppola rend parfaitement compte de cette période des années 1970, avec ses avancées technologiques qui permettent toutes sortes de pratiques intrusives et abusives dans la vie privée, son climat social de méfiance et de défiance. En évoquant le pouvoir de l’image et du son, et en jouant habilement d’une confusion entre apparence et vérité, il s’inscrit aussi dans le sillage d’Antonioni et de son Blow Up, mais en développant un style différent : réaliste, sobre, tendu, d’une ingéniosité (en termes de réalisation, de montage d’images et de sons) totalement en adéquation avec le profil du personnage central. Personnage dont Coppola dresse un portrait complexe et passionnant : celui d’un homme secret et seul, obsessionnel, doté d’une carapace vaguement inhumaine, qui se fissure… Gene Hackman est l’acteur idéal pour ce rôle, avec son physique passe-partout et sa capacité à exprimer névroses et tourments de manière retenue et intense à la fois. Il donne formidablement à voir une certaine descente aux enfers de la culpabilité et de la paranoïa, jusqu’aux portes de la folie. La séquence finale, au terme d’un scénario renversant, avec crescendo angoissant, est mémorable.

Palme d’or au festival de Cannes 1974.

Frédéric Viaux (film vu le 28/11/1999, revu le 02/12/2024)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *