Dillinger est mort
Dillinger è morto
Fiche technique
Mon avis
Un film d’une originalité absolue, déconcertante, intrigante. Hormis à la fin, il ne se passe rien ou presque. C’est une sorte de chronique de l’ennui bourgeois, une illustration d’un vide existentiel. Le film n’en est pas pour autant ennuyeux. Parmi les gestes quotidiens, quelques indices de “dérèglement” et une bizarrerie latente éveillent la curiosité et suscitent une certaine fascination. Aux pulsions de vie et de plaisir (la cuisine, le désir sexuel pour la bonne…) se mêlent des pulsions de mort (la remise en fonctionnement du revolver), teintées de folie (la décoration de l’arme, les réactions en visionnant des films de vacances). C’est le portrait, quasiment sans parole, d’un homme en proie à la solitude, qui tourne en rond, jusqu’à la rupture (l’utilisation du revolver). C’est finalement l’histoire d’une libération qui s’inscrit bien dans son temps, la fin des années 1960.
Selon Godard, ce film est “merveilleux de simple évidence”.
Frédéric Viaux (film vu le 02/11/2008)