Dressé pour tuer

White Dog

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Dressé pour tuer
Titre en VO
White Dog
Année (copyright)
1981
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Samuel Fuller, Acteurs, Kristy McNichol, Paul Winfield, Burl Ives, Jameson Parker, Lynne Moody, Samuel Fuller
Genre(s)
Drame, Épouvante / Horreur
Thématiques
D'après Romain Gary, Accidents de la route et conséquences, Chroniques du racisme ordinaire, Hollywood au cinéma, Compositeur Ennio Morricone, Personnages acteurs, Films de 1981, Nom d'un chien !
Pays de production
États-Unis
Durée
1 h 30 min
Résumé
À Hollywood, une jeune actrice recueille un beau chien blanc qu'elle a renversé sur la route. Elle s'attache à lui, mais finit par découvrir avec horreur qu'il a été dressé pour tuer des Noirs. Elle l'amène alors dans un centre de dressage pour animaux, qui travaille en collaboration avec les grands studios. Le chien y est pris en charge par un dresseur noir qui entend le "déconditionner" et en faire un symbole de la lutte contre le racisme.
IMDB

Mon avis

À l’origine, il y a un roman autobiographique de Romain Gary, Chien blanc, qui évoque entre autres une histoire arrivée à Jean Seberg, la compagne de l’écrivain. Le scénario du film (cosigné par Samuel Fuller et Curtis Hanson, le futur réalisateur de La Main sur le berceau, L.A. Confidential…) focalise sur cette histoire qui permet d’aborder le thème du racisme par un prisme original : le cas d’un chien dressé pour tuer des Noirs. Un « white dog », comme on dit aux États-Unis. Une arme raciste à quatre pattes. La question du film : si l’on apprend le racisme, peut-on le désapprendre ? Et peut-on désapprendre la violence ? Fuller, à la réalisation, développe cette question à sa manière, directe, rude et néanmoins émouvante. Si l’on peut regretter une technique pas toujours fignolée (la postsynchronisation des voix des acteurs), des effets de style appuyés et une musique (signée Morricone) pas légère-légère, on est cependant capté par cette histoire troublante, tendue et très efficacement conduite. Le film avait été bêtement accusé de violence raciste à son époque, par des gens qui n’avaient pas dû le voir… car cette réflexion forte et amère porte justement sur l’antidote de ce poison.

Frédéric Viaux (film vu le 18/01/1995, revu le 06/06/2020)

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