Gladiator
Gladiator
Fiche technique
Mon avis
Après dix premières minutes de bruit et de fureur, qui font craindre l’artillerie lourde, on entre dans un péplum de très bonne facture, dans la lignée de Spartacus, mêlant politique, destins brisés mais héroïques, et grand spectacle. Avec quelque chose en plus, de lyrique et de triste. Ridley Scott propose une mise en scène à la fois démesurée (scènes d’action saisissantes, décors grandioses, multitude de figurants, trucages numériques très réussis) et intime, en restant très près des émotions du personnage central. Russell Crowe, puissance et finesse, apporte une touche originale de sensibilité et d’humilité à ce héros de péplum. Il est formidable. Joaquin Phoenix est convaincant en personnage machiavélique mais fragile. Sans oublier quelques bons acteurs shakespeariens, comme Derek Jacobi. Il faut enfin souligner la qualité des dialogues, justes et sobres.
Selon Jean Tulard, cette histoire serait inspirée d’un tableau du peintre français Gérome : Pollice Verso (« Le Pouce renversé », 1873). Musique : Hans Zimmer. Oscar 2001 du meilleur film, du meilleur acteur (Russell Crowe), des meilleurs costumes, des meilleurs effets visuels et du meilleur son.
Frédéric Viaux (film vu le 27/06/2000)
On croyait le péplum enterré, voici l’éclatante preuve du contraire ! Ridley Scott utilise les effets numériques pour remplir le Colisée reconstitué et recréer le grandiose de la Rome impériale ; il découpe les scènes de combat en collant sa caméra près du corps et magnifie la violence sanglante ; il soigne le côté artistique, mais sait aussi explorer le côté humain de Maximus. Enfin, il choisit une banale histoire de vengeance en malmenant habilement l’aspect historique. L’ensemble est servi par un beau casting où Russell Crowe se révèle percutant, et soutenu par une BO magistrale de Hans Zimmer. Tout ceci, ajouté à des scènes d’arène impressionnantes et féroces, donne au final un gigantesque carton au box-office. Un grand film épique, au visuel époustouflant.