Guilty of Romance

Koi no tsumi

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Guilty of Romance
Titre en VO
Koi no tsumi
Année (copyright)
2011
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Sion Sono, Acteurs, Megumi Kagurazaka, Makoto Togashi, Kanji Tsuda, Miki Mizuno, Hisako Ôkata, Chika Uchida, Motoki Fukami, Kazuya Kojima
Genre(s)
Érotisme, Thriller, Épouvante / Horreur
Thématiques
Femmes au foyer, Écrivains, Maîtres et serviteurs, Let's talk about sex, Prostitué(e)s et prostitution, Hôtels, Éros et Thanatos, Trash, Culpabilité, Romans pornos japonais, Films de 2011
Pays de production
Japon
Durée
1 h 50 min
Résumé
Izumi est mariée à un célèbre écrivain qui la considère avant tout comme une servante docile. Elle s'ennuie dans son quotidien de femme au foyer. Cherchant une activité professionnelle, elle atterrit dans un supermarché. C'est là qu'elle est remarquée par une directrice de casting. Izumi commence à poser pour des photos de charme, puis tourne dans des vidéos érotiques. Elle va également se prostituer dans un quartier de love hôtels, initiée à la débauche par une femme mystérieuse.
IMDB

Mon avis

Érotisme, thriller, horreur… On est dans la tradition du « roman porno » japonais, qui est apparue à la fin des années 1960 et s’est épanouie lors de la décennie suivante. Sion Sono, réalisateur prolifique mais dont les films sont restés jusque-là inédits en France, cuisine les codes du genre à sa sauce contemporaine, pop, kitsch, trash, avec quelques touches surréalistes. Il apprécie aussi manifestement la littérature : sont évoqués ou cités Le Château de Kafka, les poèmes de Tamura… L’histoire n’est pas sans piquant, sur fond de fascination malsaine, de libération et de déchéance sexuelles, entre Éros et Thanatos. Mais le cadre narratif déçoit par son manque d’originalité : scène d’exposition avec découverte d’un corps mutilé, flash-back et enquête policière, résolution finale qui tient de la psychanalyse de bazar et du grand-guignolesque. Bref, un canevas de thriller classique qui ne répond pas à une inspiration stylistique parfois détonante. Le cinéaste aurait pu aller plus loin dans sa fantaisie, sur un mode moins narratif, plus abstrait, plus mystérieux. On regrette aussi l’outrance dans l’expression des névroses sexuelles : une hystérie démonstrative et bruyante, bizarrement accompagnée d’une BO classique et lyrique, omniprésente. Tout cela finit par lasser sur la longueur.

Guilty of Romance est le dernier volet d’une « trilogie de la haine », après Love Exposure et Cold Fish.

Frédéric Viaux (film vu le 27/07/2012)

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