Huacho

Huacho

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Huacho
Titre en VO
Huacho
Année (copyright)
2009
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Alejandro Fernández Almendras, Acteurs, Clemira Aguayo, Alejandra Yañez, Manuel Hernández, Cornelio Villagrán, Wilson Valdebenito, Rosa Urbina
Genre(s)
Drame
Thématiques
Regards sur le Chili, Marchands et vendeurs, Chroniques de la vie paysanne, Cuisiniers, Écoles - collèges - lycées, Un film le temps d'une journée, Chef op' Inti Briones, Films de 2009
Pays de production
Chili,  France,  Allemagne
Durée
1 h 30 min
Résumé
Chronique de la vie ordinaire dans une région rurale du Chili. Sur une même journée : quatre tranches de vie pour quatre membres d'une même famille. La grand-mère vend ses fromages sur le bord de la route ; le grand-père effectue quelques travaux dans les champs ; la fille est cuisinière dans une ferme touristique ; et le petit-fils va à l'école.
IMDB

Mon avis

Du pur réalisme social, dépouillé de tout artifice stylistique ou narratif, si ce n’est ce principe de montage qui consiste à présenter la même journée vécue par quatre personnages différents, avec comme points de raccordement le petit déjeuner et le dîner en famille.

Acteurs non professionnels (qui reproduisent devant la caméra des gestes familiers), lumière naturelle, caméra très mobile qui suit littéralement les protagonistes (souvent filmés de dos, en plans rapprochés)… Alejandro Fernández Almendras a voulu jouer la carte d’un cinéma vérité pour éviter toute caricature du monde paysan. Et son film témoigne effectivement d’une belle authenticité. Ce qu’il montre, c’est la difficulté à vivre, économiquement, d’une population de plus en plus marginalisée et frappée parfois d’ostracisme (le gamin à l’école). Un constat social résumé par le titre du film, Huacho, qui signifie premièrement « bâtard » et désigne, par extension, une personne ou un objet abandonné.

La position du réalisateur dans son premier long-métrage est ambivalente, à la fois très proche de son sujet, de ses personnages, et distante. Avec un regard qui refuse toute forme de jugement ou d’empathie. La tonalité neutre renforce la justesse du film, mais génère aussi une certaine sécheresse émotionnelle. Autre limite propre à ce type de projet cinématographique, fondé sur la captation du quotidien, c’est la banalité ou le faible intérêt de quelques séquences (la journée du grand-père, par exemple). Petits trous d’ennui… dans un ensemble discrètement humaniste.

Chef opérateur : Inti Briones.

Frédéric Viaux (film vu le 16/12/2009)

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