Fiche technique
- Titre en VF
- Jonas qui aura 25 ans en l'an 2000
- Titre en VO
- Jonas qui aura 25 ans en l'an 2000
- Année (copyright)
- 1976
- Réalisateur(s) et acteurs principaux
- Réalisateur Alain Tanner, Acteurs, Jean-Luc Bideau, Myriam Mézières, Jacques Denis, Miou-Miou, Rufus, Myriam Boyer, Roger Jendly, Dominique Labourier, Raymond Bussières
- Genre(s)
- Comédie dramatique
- Thématiques
- Chroniques de la vie paysanne, Monde du travail et de l'entreprise, Banque et finance, Enseignants - professeurs, Secrétaires, Let's talk about sex, Regards sur la Suisse, Titres longs voire très longs, Films de 1976
- Pays de production
- Suisse, France
- Durée
- 1 h 50 min
- Résumé
- Mathieu, au chômage, s'en va trouver du travail dans une ferme, tandis que sa femme Mathilde, ouvrière, lui annonce vouloir un autre enfant. À la ferme, Mathieu se lie avec les propriétaires, Marcel, fervent zoologue amateur, et Marguerite, une "sorcière" selon son mari, une amante pour les immigrés des cabanes avoisinantes. Marco, un professeur d'histoire anticapitaliste, vient parfois s'approvisionner en légumes des champs, quand il ne fait pas ses courses dans un supermarché où il tombe amoureux de Marie, une caissière qui augmente à sa façon le pouvoir d'achat de certains clients. Pendant ce temps, Max, un ancien militant de gauche, déçu de l'après-Mai 68, apprend de Madeleine, une secrétaire adepte du tantrisme, qu'un projet d'expansion urbaine menace la ferme de Marcel et Marguerite, et s'en va les prévenir...
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IMDB
Mon avis
C’est du cinéma d’intellectuel engagé (à gauche), du cinéma contestataire d’un ordre établi (social, économique, sexuel), du cinéma original, libre et plein d’esprit (anar). Ça ressemble un peu à du Godard mais en moins conceptuel, plus accessible et sympathique. Même si le fond est pétri de désillusions post-soixante-huitardes et d’inquiétudes sur la marche du monde, libérale et capitaliste (aux résonances toujours très actuelles), il y a aussi une certaine légèreté, beaucoup de fantaisie, de la tendresse – bordel – et une once d’espoir incarnée par la naissance de Jonas, le fils de deux des personnages du film. Il est question, tous azimuts, de l’inflation et de la récession, de la liberté et de la servitude, du temps et de l’histoire, de la propriété et du vol, des voies alternatives en matière d’éducation et de sexualité… Libre sur le fond, le film l’est aussi sur la forme, avec ses passages en noir et blanc dans un ensemble en couleurs, avec ses monologues à thèse, ses dialogues pleins de vivacité et parfois de malice, et ses chansons !
Autre aspect (probablement anecdotique) du côté ludique de ce film choral joyeusement désenchanté : les prénoms des huit personnages principaux commencent tous par les deux mêmes lettres (Ma).
Frédéric Viaux (film vu le 11/08/2024)