Joyland

Joyland

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Joyland
Titre en VO
Joyland
Année (copyright)
2022
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Saim Sadiq, Acteurs, Ali Junejo, Alina Khan, Rasti Farooq, Sarwat Gilani, Salmaan Peerzada, Sohail Sameer, Sania Saeed, Ramiz Law
Genre(s)
Drame, Amour
Thématiques
Regards sur le Pakistan, Chroniques familiales asiatiques, Danse et danseurs, Sur scène, Travestis - transgenres - transsexuels, Ambiguïté sexuelle, Adultères, Femmes au foyer, Solitude, Pulsions suicidaires, Tradition/modernité, Films de 2022
Pays de production
Pakistan
Durée
2 h 05 min
Résumé
Lahore, au Pakistan. Haider et son épouse Mumtaz, Saleem, sa femme Nucchi et leurs filles, ainsi que le père de Haider et Saleem vivent sous le même toit. Haider, homme au foyer pendant que Mumtaz travaille, est prié de trouver enfin un boulot et d'affirmer sa virilité en faisant un enfant à sa femme. Sur la recommandation d'un ami, il passe une audition pour devenir danseur dans un cabaret et tombe sous le charme de Biba, une artiste transgenre.
IMDB

Mon avis

Un premier long-métrage qui surprend par sa maîtrise, son audace et sa subtilité. À travers une chronique familiale, le réalisateur montre une société pakistanaise patriarcale, liberticide pour les femmes. Une société encore très ancrée dans les traditions, mais qui lorgne vers une modernité et une liberté avec un mélange d’envie et de condamnation hypocrite. Le scénario commence par inverser des rôles traditionnels (un homme au foyer, une femme qui travaille) pour mieux ensuite prouver la persistance des normes sociales. Il s’oriente vers une histoire « extraordinaire » d’adultère, sans pour autant sacrifier l’histoire « ordinaire » d’une femme piégée par un système qui ne voit en elle qu’une épouse et une mère. Bel équilibre dramatique à la croisée du masculin et du féminin, des désirs et des frustrations, du jour et de la nuit, des rêves et des entraves. Où il est beaucoup question de domination et de soumission, d’émancipation et d’égoïsme, de solitude. Avec justesse. Il y a de la délicatesse en tout, dans les moments cocasses du début, dans l’expression de la confusion des sentiments et des désirs, dans les moments cruels et désespérants. L’aboutissement est très mélodramatique, certes, mais sans lourdeur. Scénario très bien tissé. Beau travail de réalisation et de photo. Bons acteurs, bien dirigés.

Festival de Cannes 2022 : Prix du jury pour la sélection Un certain regard et Queer Palm.

Frédéric Viaux (film vu le 16/01/2023)

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