King Kong

King Kong

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
King Kong
Titre en VO
King Kong
Année (copyright)
1933
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Ernest B. Schoedsack, Réalisateur Merian C. Cooper, Acteurs, Fay Wray, Robert Armstrong, Bruce Cabot, Frank Reicher, Sam Hardy, Noble Johnson, Steve Clemente, Merian C. Cooper, Ernest B. Schoedsack
Genre(s)
Action / Aventure, Fantastique
Thématiques
Sur une île, Personnages réalisateurs ou metteurs en scène, Personnages acteurs, Mises en abyme, Singes, Animaux préhistoriques, Nature/culture, La Belle et la Bête - adaptations et variations, Rois et reines, New York, Films de monstres, Films censurés, Compositeur Max Steiner, Aimé par les surréalistes, Films de 1933
Pays de production
États-Unis
Durée
1 h 40 min
Résumé
Une expédition maritime met le cap sur une île inconnue où un cinéaste, fasciné par les bêtes sauvages, espère trouver quelques créatures extraordinaires. Et de fait, les indigènes honorent un énorme gorille nommé Kong.
IMDB

Mon avis

Lorsque Fay Wray fut contactée par la RKO pour ce film, on lui annonça qu’elle aurait à ses côtés « le plus grand partenaire de mémoire de cinéphile ». Elle pensa aussitôt à Clark Gable. On lui montra une photo de grand singe.

Le film, devenu mythique, mêle aventures exotiques, dimension fantastique, opposition nature/culture, variation sur le thème de la Belle et la Bête… La séquence finale, au sommet de l’Empire State Building, figure dans toutes les anthologies du cinéma. Elle est spectaculaire à souhait. Mais c’est surtout le regard de Kong qui marque vraiment. Les plus belles prouesses techniques résident dans l’expressivité du gorille : ses colères, son trouble amoureux ou érotique (assez osé pour heurter la censure de l’époque), son désespoir…

Les effets spéciaux sont l’œuvre de Willis O’Brien. Pour Kong, il a fait réaliser une tête gigantesque, un buste, une main, un pied. Et pour les autres animaux préhistoriques, le spécialiste a fait valoir son expérience acquise sur le tournage du Monde perdu (Harry O. Hoyt, 1925), qui inspirera le Jurassik Park de Steven Spielberg. Il développe ici une technique qui deviendra incontournable : l’animation de maquettes, image par image.

Inventif visuellement, trépidant, touchant, ce divertissement est de très grande qualité. Merian C. Cooper (côté production) et Ernest B. Schoedsack (côté direction artistique) ont réalisé avec de gros moyens un « film monstre » et ont consacré par la même occasion la mode des « films de monstres ». C’était les années 1930, période de peur et d’incertitude liées à la crise économique et à la montée du fascisme en Europe. Pour l’anecdote, Cooper et Schoedsack ont de petits rôles dans le film, en tant que pilote d’avion et mitrailleur.

En France, la réception a été mitigée, les critiques se moquant de la naïveté du scénario. Mais les surréalistes ont adoré. Aux États-Unis : gros succès. Il y a aura donc une suite, tournée dans le foulée par Schoedsack : Le Fils de Kong. Et de nombreux remakes verront le jour, dont ceux de John Guillermin (1976) et de Peter Jackson (2005).

Cf. Le Cinéma fantastique, de Patrick Brion, article « King Kong ». Musique : Max Steiner.

Frédéric Viaux (film vu le 16/03/2003)

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