L’Amour l’après-midi

L'Amour l'après-midi

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
L'Amour l'après-midi
Titre en VO
L'Amour l'après-midi
Année (copyright)
1972
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Éric Rohmer, Acteurs, Bernard Verley, Zouzou, Françoise Verley, Daniel Ceccaldi, Malvina Penne, Elisabeth Ferrier, Claude-Jean Philippe, Françoise Fabian, Marie-Christine Barrault, Haydée Politoff, Aurora Cornu, Laurence de Monaghan, Béatrice Romand
Genre(s)
Comédie dramatique, Amour
Thématiques
Paris, Séduction (chats et souris), Marivaudages, Adultères, Contes moraux d'Éric Rohmer, Chef op' Nestor Almendros, Films de 1972
Pays de production
France
Durée
1 h 35 min
Résumé
La vie réglée de Frédéric s'écoule agréablement : marié à une femme qu'il aime, père d'une petite fille, associé dans un cabinet d'affaires florissant. Un après-midi, débarque dans son bureau Chloé, l'ex-fiancée de son meilleur ami, perdue de vue depuis belle lurette. Elle mène une vie bohème à l'opposé de la sienne. Si d'emblée il se montre plutôt distant, les visites régulières de la jeune femme lui plaisent de plus en plus...
IMDB

Mon avis

C’est le sixième et dernier opus de la série des Contes moraux de Rohmer (1962-1972). En guise de clin d’œil, le cinéaste y fait d’ailleurs réapparaître, lors d’une séquence onirique, les actrices principales des films précédents (Françoise Fabian, Marie-Christine Barrault…). Au menu de ce sixième conte moral : une réflexion à bâtons rompus sur les thèmes rohmeriens de toujours : l’amour, la séduction, la liberté, l’engagement, la morale, le conformisme bourgeois… S’y ajoutent ici quelques variations sur la vie parisienne. Dans ce canevas qui modernise une certaine tradition littéraire des 18e et 19e siècles, quelque part entre Marivaux et Musset, le point de vue est masculin. L’analyse de la confusion des sentiments et des désirs y est très fine. On retrouve le style si caractéristique du cinéaste : intellectuel, doté d’un verbe très élaboré, trop parfois, à la limite de la préciosité. Mais ici, la raideur artificielle dans le dispositif des dialogues est plutôt moindre que dans bien des films du réalisateur. Elle paraît en tout cas moins décalée dans ce monde adulte que dans le monde adolescent ou post-adolescent que Rohmer s’est souvent plu à explorer, avec les mêmes artifices. Affleurent également un soupçon d’érotisme vers la fin du film, ainsi qu’une émotion, quelque chose qui sonne juste sur le cœur des hommes (leurs envies contradictoires, leurs lâchetés…) et quelque chose de touchant qui émane du personnage féminin central et de l’actrice qui l’interprète (Zouzou).
Chef op’ : Nestor Almendros.

Frédéric Viaux (film vu le 05/07/2020)

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