L’Ours
L'Ours
Fiche technique
Mon avis
Le défi était de taille : réaliser une fiction avec des ours comme acteurs principaux. Défi relevé avec talent. La direction d’acteurs est au poil ; les ours sont d’une expressivité étonnante, même si l’on peut regretter qu’il y ait trop d’anthropomorphisme dans leurs réactions. Jean-Jacques Annaud s’appuie sur une belle histoire de James Oliver Curwood (The Grizzly King), bien adaptée par le scénariste Gérard Brach. Sa mise en scène joue habilement sur plusieurs registres, action, émotion, drôlerie, tandis que Philippe Rousselot, à la photo, exploite parfaitement la beauté des lieux de tournage. Quelques bémols cependant. Sur la forme : des scènes de rêve un peu kitsch, deux-trois ralentis superflus et quelques notes de musique (signées Philippe Sarde) parfois trop signifiantes. Dans le déroulé dramatique : la guérison du gros ours, après qu’on lui a tiré dessus, est pour le moins rapide ; quelques léchouilles et ça repart. Sinon, la narration est fluide. On suit avec plaisir le roman d’apprentissage de l’ourson et celui du chasseur interprété par Tchéky Karyo, pour une approche croisée de la vie sauvage.
Gros succès du film à l’époque de sa sortie, avec plus de 9 millions d’entrées dans les salles et deux César (meilleur réalisateur et meilleur montage).
Frédéric Viaux (film vu le 02/07/1994, revu le 07/08/2014)
Il a fallu beaucoup d’imagination et de patience à J.-J. Annaud et au dresseur d’ours pour capter les scènes émouvantes, drôles ou parfois cruelles de cette merveilleuse aventure. Les images sont d’une rare beauté ; c’est un véritable hymne à la nature sauvage, une ode à l’amour dont on sort le regard lavé et l’âme purifiée. Un spectacle total.