La Chambre d’à côté

The Room Next Door

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
La Chambre d’à côté
Titre en VO
The Room Next Door
Année (copyright)
2024
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Pedro Almodóvar, Acteurs, Julianne Moore, Tilda Swinton, John Turturro, Juan Diego Botto, Raúl Arévalo, Alessandro Nivola
Genre(s)
Drame
Thématiques
New York, Écrivains, Journalistes et médias, Amitié (films de copains-copines), Filmer la maladie, Pulsions suicidaires, Acteurs jouant plusieurs rôles dans un film, Compositeur Alberto Iglesias, Lion d'or au festival de Venise, Films de 2024
Pays de production
Espagne
Durée
1 h 45 min
Résumé
Romancière à succès, Ingrid dédicace son dernier livre dans une librairie new-yorkaise quand elle apprend qu'une ancienne amie, Martha, reporter de guerre, est gravement malade. Elle va lui rendre visite à l'hôpital. Les liens amicaux se renouent au fil des jours. Mais la santé de Martha se dégrade. Se sachant condamnée, Martha décide de mettre fin à sa vie et demande à Ingrid de l'accompagner durant ses derniers jours.
IMDB

Mon avis

Comment mourir dignement quand on a de l’argent et du style. C’est ce que nous présente ce film, beau comme un reportage photo publié dans Vogue sur papier glacé. La composition de chaque plan est parfaite, les couleurs sont harmonieusement agencées, les décors et les garde-robes sont d’un goût impeccable, dans un registre riche, moderne, arty. Almodóvar a toujours été un esthète cultivé. Il le prouve une nouvelle fois, avec moult références à Hopper, Joyce, Huston… Mais pour son premier long-métrage tourné en langue anglaise, il n’a gardé que son style visuel et perdu son lyrisme jadis un peu fou, son énergie chaleureuse. Du coup, on retient du film surtout sa sophistication lisse, au détriment d’un contenu au potentiel pourtant fort, mais qui laisse assez froid. Le scénario, adapté d’un livre de Sigrid Nunez, est intéressant en ce qu’il aborde de manière intelligente la question de la fin de vie, du choix de mourir sans avilissement. Sa concrétisation à l’écran se fait mélo intimiste, sobre et pudique. Il y a quelques dialogues ou scènes d’une belle délicatesse, mais l’ensemble est un peu trop « explicite », didactique, avec des passages qui paraissent parfois « plaqués » (le discours sur l’état du monde du personnage interprété par John Turturro). La gestion des flash-back, au début, est par ailleurs assez terrible (notamment la séquence de la maison en feu, incroyablement maladroite). Quant au deux actrices principales, leur talent n’est plus à prouver ; elles sont convaincantes ici, mais semblent garder une certaine raideur et une certaine application durant tout le film. Il en aurait peut-être été autrement sous la direction d’un Todd Haynes, par exemple.

Lion d’or au festival de Venise 2024. Musique : Alberto Iglesias.

Frédéric Viaux (film vu le 12/01/2024)

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