La Dame sans camélia
La signora senza camelie
Fiche technique
Mon avis
C’est le troisième long-métrage de Michelangelo Antonioni, après Chronique d’un amour (1950) et Les Vaincus (1952). On le dit mineur dans sa filmographie, mais il est tout à fait honorable. La Dame sans camélia est une œuvre amère sur les désillusions d’une femme, amoureuses et artistiques ; c’est aussi une réflexion critique sur le monde du cinéma et la célébrité, via une mise en abyme aux résonnances cruelles. Le résultat est certes un peu inégal, mais toujours intéressant. Le traitement dramatique est classique, avec de nombreux dialogues et quelques rebondissements parfois mélodramatiques. Voilà qui est donc assez éloigné du style qu’adoptera plus tard le cinéaste et qui lui vaudra, à partir de L’Avventura (1960), une reconnaissance internationale. Un style plus original, plus hermétique aussi, qui témoignera d’une autre appréhension du temps et de l’espace, sensible au vide et au silence, mais pas forcément d’une autre appréhension des relations humaines. Car il y a déjà en germe, dans ce film, les thématiques de l’incommunicabilité et de la solitude que l’auteur développera tout au long de sa carrière.
Frédéric Viaux (film vu le 01/05/2007)