La Gueule ouverte
La Gueule ouverte
Fiche technique
Mon avis
C’est un film douloureux et difficile, centré sur une agonie montrée sans détour, autour de laquelle se révèlent, à l’inverse, les détours conscients et inconscients de ceux qui se préparent au deuil. Principal dérivatif : la séduction ou la quête de plaisirs sexuels. Le mari de Monique continue de faire de l’œil à tout ce qui porte un jupon, le fils redouble d’ardeur auprès de sa femme, de filles de passage ou de joie. Pour oublier ? Se sentir vivant et fuir la mort ? Instincts de vie, de survie ?
Qu’il filme la dégénérescence d’une femme ou les désirs masculins, le style de Pialat est le même : cru, sec, âpre. Une austérité, une rudesse qui donnent toute leur force au sujet et font sourdre l’humanité des profondeurs. C’est un cinéma sans concession, qui a l’audace de montrer la mort au travail et les vivants tels qu’ils sont. Où l’on crève la gueule ouverte. Où les forts en gueule finissent par craquer.
Chef opérateur : Néstor Almendros.
Frédéric Viaux (film vu le 01/11/2008 sur petit écran)