La Kermesse héroïque
La Kermesse héroïque
Fiche technique
Mon avis
Belle illustration du réalisme à la Feyder, aux prémices du réalisme poétique que Marcel Carné portera aux sommets (Marcel Carné est ici assistant réalisateur). La reconstitution historique est superbe, notamment grâce au travail de Lazare Meerson (concepteur de production), d’Alexandre Trauner et de Georges Wakhévitch (chefs décorateurs), ou encore de Georges Benda (costumier). La réalisation, récompensée à la Mostra de Venise 1936, s’avère quant à elle joliment inspirée par la peinture flamande. Tout cela offre un écrin pittoresque au scénario de Charles Spaak. Un scénario qui prend la forme d’une farce truculente et charmante, tout à la gloire des femmes. Courageuses, diplomates ou impertinentes, elles ridiculisent leurs hommes, faibles, timorés, grotesques… Un féminisme avant l’heure, en quelque sorte, dans une veine malicieuse, nourrie de mots d’esprit souvent réjouissants, servis par une belle pléiade d’acteurs : Françoise Rosay (qui était l’épouse de Jacques Feyder) dans le rôle principal, André Alerme en bourgmestre couard, Louis Jouvet en moine peu orthodoxe…
À noter enfin que le film a beaucoup plu, à l’époque, au public français. Mais beaucoup moins aux autorités belges qui ont censuré le film.
Frédéric Viaux (film vu le 28/02/1999)