La Lectrice

La Lectrice

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
La Lectrice
Titre en VO
La Lectrice
Année (copyright)
1988
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Michel Deville, Acteurs, Miou-Miou, Christian Ruché, Régis Royer, Brigitte Catillon, María Casares, Marianne Denicourt, Charlotte Farran, Clotilde de Bayser, Patrick Chesnais, Pierre Dux, André Wilms, Jean-Luc Boutté, Simon Eine, Christian Blanc, Maria de Medeiros
Genre(s)
Comédie, Érotisme
Thématiques
Livres et lectures, Mises en abyme, Handicaps, Veufs et veuves, Prix Louis-Delluc, Films de 1988
Pays de production
France
Durée
1 h 35 min
Résumé
Jean lit au lit. Constance l'y rejoint. Jean dit avoir les yeux fatigués et demande à Constance de lui lire à haute voix son livre. Son livre s'intitule La Lectrice. Constance lui lit donc l'histoire de Marie qui s'invente un métier, celui de lectrice à domicile. Après avoir passé une petite annonce, Marie va de rencontre en rencontre : un adolescent handicapé, une veuve de général, une petite fille, un p-dg, un magistrat à la retraite... Et de lecture en lecture, d'auteur en auteur : Guy de Maupassant, Karl Marx, Lewis Carroll, Marguerite Duras, le marquis de Sade... Constance s'imagine en Marie et vit ses aventures humaines et littéraires avec un plaisir qui lui donnera de la suite dans les idées.
IMDB

Mon avis

Un film qui met en joie. Un petit bonheur d’intelligence et de fantaisie, à la fois ludique, érotique et surréaliste. Une comédie légère et enlevée, tout en humour fin et en trouble mystérieux. Une célébration de la littérature, cultivant le plaisir des mots et les mots du plaisir. Une célébration du cinéma, cultivant le plaisir des images et les images du plaisir. Un exercice de style toujours brillant.

La Lectrice (adaptation d’un roman de Raymond Jean), c’est tout cela. Et plus encore. À chaque vision, on découvre des détails, des allusions, des idées qui avaient échappé. Et on jubile face à une orchestration d’une inventivité et d’une précision folles. Cela commence par le scénario, habile tissage de mises en abyme, parfait petit jeu de rebonds, d’échos, de correspondances entre de nombreuses fictions imbriquées. Et puis il y a les dialogues, les jeux de mots, pleins d’esprit. Et puis la mise en scène, virevoltante – l’élégance d’un mouvement permanent. Et puis le montage, surprenant, qui épouse aussi l’allégresse du thème musical du film (Beethoven). Et puis, bien sûr, l’interprétation : le charme tantôt ingénu, tantôt espiègle de Miou-Miou ; le stress drôlissime de Patrick Chesnais ; l’enthousiasme (marxiste) de María Casares… Un délice à tous les niveaux.

Prix Louis-Delluc 1988. César 1989 du meilleur second rôle masculin pour Patrick Chesnais.

Frédéric Viaux (film vu le 27/07/1994, revu le 07/04/2023)

Photo et extrait

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