La Taupe

Tinker Tailor Soldier Spy

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
La Taupe
Titre en VO
Tinker Tailor Soldier Spy
Année (copyright)
2011
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Tomas Alfredson, Acteurs, Gary Oldman, Benedict Cumberbatch, John Hurt, Mark Strong, Colin Firth, Toby Jones, David Dencik, Ciarán Hinds, Tom Hardy, Kathy Burke, Simon McBurney, Svetlana Khodchenkova, John le Carré
Genre(s)
Thriller
Thématiques
Espions - agents secrets, Bestiaire dans les titres de films, D'après John le Carré, Guerre froide, Londres, Compositeur Alberto Iglesias, Paranoïa, Films de 2011
Pays de production
Royaume-Uni,  France,  Allemagne
Durée
2 h 05 min
Résumé
Londres, 1973, en pleine guerre froide. Un agent soviétique serait infiltré au sommet des services secrets britanniques, le MI6. "Control", le patron du MI6, suspecte les cinq hommes qui sont directement sous ses ordres. Après l'échec d'une mission en Hongrie, qui devait révéler l'identité de l'agent double, "Control" est viré, ainsi que Smiley, son second. Peu de temps après, Smiley est toutefois sollicité par le gouvernement pour enquêter secrètement sur la taupe.
IMDB

Mon avis

Adapté d’un roman de John le Carré (Tinker Tailor Soldier Spy, premier volet d’une trilogie), ce film est un hommage aux récits d’espionnage classiques et aux films de genre des années 1970. Sur le fond, le contexte de guerre froide, avec son climat tendu et paranoïaque, est rendu avec un sérieux sans faille. Sur la forme, l’esthétique seventies british nous est servie avec rigueur et austérité : décors et costumes tout en grisaille, image marronnasse à « gros grains »… Il y a dans cette démarche volontairement « vintage » une dimension intéressante, à contre-courant des tendances actuelles du film d’espionnage : sans high-tech, sans action trépidante, sans humour, sans glamour. Bref, un retour aux sources, tout en épure. Tomas Alfredson (le réalisateur de Morse) soigne sa mise en scène, très maîtrisée, et s’appuie sur un casting parfait, emmené par un Gary Oldman ressuscité, d’une retenue exemplaire.
Malgré ses qualités, le film présente deux points faibles. Premièrement, la froideur et la sécheresse revendiquées donnent au drame un vernis aseptisé. Secondement, le scénario, avec ses noms de code, ses récits emmêlés, ses tours et détours, est d’une complexité légèrement lassante et frustrante. Bien malin celui qui peut saisir tous les liens logiques de l’intrigue…
À noter : la petite apparition de John le Carré himself à l’écran, au cours d’une fête de service.
Musique : Alberto Iglesias, compositeur fétiche d’Almodóvar, ici dans un registre radicalement différent.

Frédéric Viaux (film vu le 13/02/2012)

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