Le Deuxième Acte

Le Deuxième Acte

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Le Deuxième Acte
Titre en VO
Le Deuxième Acte
Année (copyright)
2024
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Quentin Dupieux, Acteurs, Louis Garrel, Raphaël Quenard, Léa Seydoux, Vincent Lindon, Manuel Guillot
Genre(s)
Comédie
Thématiques
Mises en abyme, Personnages acteurs, Restaurants, Let's talk about sex, Robots et intelligence artificielle, Pulsions suicidaires, Films de 2024
Pays de production
France
Durée
1 h 20 min
Résumé
Quatre personnages, quatre acteurs. Un film d'auteur. Un coin de campagne sous la grisaille. Un restaurant isolé. Un serveur extrêmement stressé. La fiction. La réalité. La réalité ?
IMDB

Mon avis

Quentin Dupieux continue à tourner plus vite que son ombre et à attirer à lui tous les acteurs français du moment. Un boom créatif et un succès croissant dont on se réjouit tant ses films proposent généralement des expériences inventives, dingues et détonantes dans le paysage du cinéma français. On se dit aussi qu’il pourrait parfois prendre plus temps pour accoucher de films plus aboutis. C’est le cas avec ce nouvel opus, présenté en ouverture du festival de Cannes 2024, où l’on retrouve son goût (et son art) de la mise en abyme. Son sens de l’absurde, aussi, évidemment. Avec à la clé quelques moments déroutants, amusants voire hilarants. Mais sans dépasser le stade de l’ébauche nonchalante, un peu fourre-tout et assez vaine.

Le Deuxième acte, du nom d’un restaurant de campagne où se retrouvent les personnages du film, porte avant tout un regard ironique et sarcastique sur le monde du cinéma et sur les acteurs en particulier. Il est question de mauvais cinéma d’auteur et de salles à moitié vides, de la futilité du cinéma alors que le monde s’écroule, de grandes prises de conscience et de petits mouvements d’égo, de rapports de force et de séduction, de jalousie, de mesquinerie, de mépris, de cruauté… C’est certainement juste, croqué avec une jubilation plutôt communicative, à défaut d’offrir une perspective vraiment nouvelle. Mais il est question aussi des discours politiquement corrects ou incorrects en matière de sexualité, de la réalité derrière ces discours, en donnant voix aux pensées les plus réacs comme aux pensées les plus policées, en usant et abusant d’une certaine réversibilité en matière de caricatures… Bref, pour dire quoi au final ? On reste avec l’impression d’un propos flou voire douteux. Enfin, le thème de l’arrivée de l’intelligence artificielle dans le processus créatif ajoute encore une ligne au brouillon de ce film à faire. Brouillon pour lequel Quentin Dupieux ne s’est manifestement pas donné la peine de réfléchir à une conclusion.

Frédéric Viaux (film vu le 16/05/2024)

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