Le Plongeon / The Swimmer

The Swimmer

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Le Plongeon / The Swimmer
Titre en VO
The Swimmer
Année (copyright)
1968
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Frank Perry, Acteurs, Burt Lancaster, Janet Landgard, Janice Rule, Tony Bickley, Marge Champion, Nancy Cushman, Charles Drake, Kim Hunter, John Cheever
Genre(s)
Drame
Thématiques
Nageurs, Piscines, Voisins et voisines, Critiques de l'american way of life, À rebours, Films de 1968
Pays de production
États-Unis
Durée
1 h 35 min
Résumé
Après avoir traversé une zone boisée, un homme en maillot de bain pénètre dans une belle propriété avec piscine, dans laquelle il plonge avec bonheur. Il n'est pas chez lui, mais chez des amis qui l'accueillent chaleureusement. Lui vient alors l'idée de rejoindre sa maison "à la nage" : de propriété en propriété, de piscine en piscine...
IMDB

Mon avis

Une rareté, sortie en France en 1968 sous le titre Le Plongeon, puis ressortie en 2010 sous son titre original, The Swimmer. Adapté d’une nouvelle de John Cheever (prix Pulitzer 1979), qui fait une apparition à l’écran, le film s’appuie sur un scénario particulièrement original, déroutant, et sur la présence de Burt Lancaster qui – fait peu banal – passe tout le film en maillot de bain.

On suit l’itinéraire insolite, voire absurde, d’un homme qui semble sorti de nulle part et qui décide de rentrer chez lui en piquant une tête dans chaque piscine jalonnant son chemin. Chaque plongeon est l’occasion d’une ou plusieurs rencontres, de moins en moins sympathiques au fil du temps. À chaque étape, le réalisateur « plonge » un peu plus dans le passé du personnage. Il dessine le portrait (à rebours) d’un homme, ainsi que le tableau (en filigrane) d’une société. Ce dispositif de narration est aussi étonnant que captivant.

Dans un registre symbolique, on passe ainsi du beau temps à la pluie, du mensonge-fantasme à la vérité cruelle, avec un personnage dont l’énergie athlétique se délite petit à petit, jusqu’à l’épuisement physique et moral. Le film épingle de façon cinglante l’american way of life des années 1960 : culte de la réussite sociale, matérialisme, souci du paraître (la piscine comme signe extérieur de richesse), hypocrisie, égoïsme…

Très intéressant sur les plans dramatique et sociologique, Le Plongeon a cependant un point faible : sa réalisation (signée Franck Perry). Elle est tantôt hésitante (cadrage, lumière), tantôt pompière (ralentis, zooms appuyés, superpositions d’images). On pourrait aussi parler des faux raccords, de la musique ronflante… À la fin du tournage, Frank Perry a été invité à laisser sa place à Sydney Pollack qui n’a cependant pas été crédité au générique.

Frédéric Viaux (film vu le 08/01/2011)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *