Le Prisonnier de Zenda
The Prisoner of Zenda
Fiche technique
Mon avis
Le Prisonnier de Zenda est l’un des meilleurs films de cape et d’épée hollywoodiens, avec Scaramouche. Ah… le Technicolor, les décors somptueux, les costumes magnifiques… Les chorégraphies de combat sont exceptionnelles. En comparaison, les affrontements de Star Wars sont des querelles de bac à sable. Ça virevolte dans tous les coins. Pas une mèche de travers, pas un juron. La classe, quoi. On goûte aussi la qualité des dialogues, toujours raffinés, pleins d’esprit, même au cœur de l’action. Stewart Granger fait son boulot avec élégance. Deborah Kerr apparaît comme un bijou dans son écrin. Il faut guetter son premier sourire, tout en nuances : sourire cérémonieux de circonstance, surprise, séduction, amusement. C’est un beau petit moment de cinéma. Enfin, on retrouve James Mason, parfait en infâme personnage. Il y a des films, comme ça, qui ont du panache…
D’après un roman d’Anthony Hope qui a connu quatre autres adaptations au cinéma avant celle-ci : par Hugh Ford et Edwin S. Porter (1913), George Loane Tucker (1915), Rex Ingram (1922) et John Cromwell (1937). En 1979, Richard Quine en proposera une version parodique, avec Peter Sellers.
Frédéric Viaux (film vu le 20/12/1999)
Stewart Granger est avec Errol Flynn l’un des plus fameux duellistes de Hollywood. Je regarde toujours avec un énorme plaisir ce joyau du film de cape et d’épée qui voit la prestigieuse réunion du réalisateur de Ivanhoé, de l’interprète de Scaramouche et de l’excellente équipe technique de la MGM à sa grande époque. Aidé par un Technicolor flamboyant, le film allie le romanesque, l’humour et l’action sans temps mort. Face à Granger, James Mason campe avec sa distinction britannique une fascinante figure de méchant mielleux, prêt à toutes les perfidies, et leur grande scène de duel final reste un des morceaux d’anthologie du genre.