Madame de…

Madame de…

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Madame de…
Titre en VO
Madame de…
Année (copyright)
1953
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Max Ophüls, Acteurs, Danielle Darrieux, Charles Boyer, Vittorio De Sica, Jean Debucourt, Mireille Perrey, Jean Galland, Paul Azaïs, Lia Di Leo
Genre(s)
Drame, Amour
Thématiques
Aristocratie et aristocrates, Scènes de bal, Séduction (chats et souris), Adultères, De l'importance épistolaire, Chasse et chasseurs, Aimé par François Truffaut, Aimé par Stanley Kubrick, Films de 1953
Pays de production
France,  Italie
Durée
1 h 40 min
Résumé
Pour rembourser quelques dettes personnelles, Madame de… se rend chez un bijoutier et vend deux boucles d'oreille que son mari lui avait offertes. Puis elle feint de les avoir perdues. Prévenu par le bijoutier, Monsieur de… rachète les bijoux et les offre à sa maîtresse, en partance pour Istanbul. Laquelle maîtresse, après avoir perdu au jeu, les revend à son tour. Exposées dans une bijouterie turque, les boucles d'oreille sont alors acquises par un diplomate italien, le baron Donati, qui va se rendre en France où il croisera… Madame de...
IMDB

Mon avis

C’est l’avant-dernier film de Max Ophüls, situé entre Le Plaisir (1952) et Lola Montès (1955). Librement adapté d’un roman de Louise de Vilmorin, il repose en partie sur une jolie boucle scénaristique, structure pour laquelle Ophüls avait déjà manifesté son goût dans La Ronde (1950). La mécanique narrative est plaisante, rythmée et soutenue par une caméra d’une merveilleuse mobilité. Le début du film est éblouissant en termes de réalisation. Et la suite confirme cette science du mouvement qui épouse avec subtilité les mouvements du cœur de Madame de… Un cœur d’abord un peu vide et futile, accordé à bonne distance aristocratique à celui de son mari, et pratiquant « la torture par l’espérance » avec ses prétendants… Un cœur qui s’éveille peu à peu à l’amour d’un homme, au gré des bals, au fil de scènes de danse brillamment chorégraphiées, dialoguées et montées. La légèreté va laisser place à la gravité ; le vaudeville va basculer vers le drame ; l’élégance va se teinter de cruauté. On peut être plus ou moins sensible à l’enjeu dramatique du film, une histoire d’amour impossible dans la haute société, mais il est difficile de ne pas admirer les idées de mise en scène de Max Ophüls et les mots ciselés de Marcel Achard, le jeu nuancé de Danielle Darrieux et le sourcil circonflexe de Charles Boyer.

Frédéric Viaux (film vu le 15/11/2000, revu le 11/09/2019 )

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