Maine Océan
Maine Océan
Fiche technique
Mon avis
Drôle de film. Joyeuse comédie avec quelques scènes hilarantes, notamment lors de la danse festive sur l’île d’Yeu. Y soufflent une liberté de ton et un esprit d’improvisation réjouissants, dont le moteur semble être une forme de disponibilité aux rencontres, à la communication (en quelque langue ou patois que ce soit), aux petites aventures, aux plaisirs de la vie. Le film avance nonchalamment, façon chassé-croisé. Ouvert à tous les vents et à toutes les marées, il prend aussi, pour finir, un chemin déroutant, via un périple marin étrange et beau. L’ensemble est probablement un peu long, mais vraiment sympathique, grâce à des acteurs épatants. Mention spéciale à Yves Afonso, en fameux marin, et à Bernard Menez, en contrôleur de train tatillon qui se transforme, le temps d’une nuit, en « roi de la samba »…
Maine Océan (prix Jean-Vigo 1986) est l’un des deux films les plus connus de Jacques Rozier, avec Adieu Philippine, fleuron de la Nouvelle Vague. Cinéaste original et perfectionniste, Rozier n’a malheureusement pas percé comme les Chabrol, Truffaut et autre Godard. Il s’est fait rare. Depuis le milieu des années 1950 : une poignée de courts-métrages, quelques réalisations pour la télé et seulement cinq long-métrages de cinéma, dont le dernier, Fifi Martingale, a été sélectionné au festival de Venise en 2001, mais n’a jamais connu de sortie dans les salles françaises.
Frédéric Viaux (film vu le 24/06/2007)