Mémoires d’un escargot

Memoir of a Snail

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Mémoires d’un escargot
Titre en VO
Memoir of a Snail
Année (copyright)
2024
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Adam Elliot, Voix en VO, Sarah Snook, Kodi Smit-McPhee, Jacki Weaver, Magda Szubanski, Davey Thompson, Dominique Pinon, Tony Armstrong, Eric Bana, Nick Cave
Genre(s)
Animation, Drame
Thématiques
Regards sur l'Australie, Récits d'enfance, Jumeaux, Deuils, Orphelins, Relations entre frères et sœurs, De l'importance épistolaire, Solitude, Dépression, Obsessions, Voleurs - braqueurs, Obésité, Il était une foi, Juges, Alzheimer, Humour noir, Bestiaire dans les titres de films, Films de 2024
Pays de production
Australie
Durée
1 h 35 min
Résumé
La vie en Australie de Grace et Gilbert, des jumeaux, orphelins de mère puis de père. Leur séparation, leur solitude, leurs malheurs. Grace évoque les échanges épistolaires avec son frère, la passion et l'obsession qu'elle a développées pour les escargots, et quelques rencontres, dont l'une, salvatrice, avec une vieille dame excentrique.
IMDB

Mon avis

Il y a beaucoup de points communs entre ces Mémoires d’un escargot et Mary & Max, le précédent film d’animation d’Adam Elliot : l’utilisation de la pâte à modeler, la technique du stop-motion, l’inventivité de la mise en scène, le luxe de détails visuels, la verve narrative, la sombre fantaisie… On note également un même goût pour les personnages en marge, en souffrance, et une même tendance presque doloriste à montrer les noirceurs et les rudesses de leur existence. Le réalisateur continue à oser l’expression de la solitude et de la dépression, à oser les larmes, à oser aussi la laideur, avec des personnages au physique ingrat (dont celui de Grace, ainsi cruellement prénommée) et une orientation chromatique maronnasse. À la clé, des effets de tristesse accablante, certes, heureusement torpillés par des saillies verbales pleines d’esprit, pleines d’un humour qui est vraiment ici la politesse du désespoir, et par une touche d’excentricité (via le personnage de la vieille dame) qui fait du bien. Le rythme du récit est probablement un peu rapide pour que l’on apprécie, en même temps, la richesse des textes et celle des images, mais on apprécie globalement le travail intelligent et singulier de ce Dickens moderne et décalé, à mille lieues des productions légères et chatoyantes de l’animation mainstream.

Cristal du long-métrage au festival du film d’animation d’Annecy 2024.

Frédéric Viaux (film vu le 19/01/2025)

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