Michel-Ange
Il peccato
Fiche technique
Mon avis
Intéressant à plus d’un titre. D’abord : dans la reconstitution d’une Renaissance italienne où les ors et velours des palais contrastent avec la fange des rues et la vulgarité des tavernes. Ensuite : dans le portrait à facettes de Michel-Ange, perfectionniste fou, tourmenté par son génie et par un enfer qu’il voit poindre à son horizon ; artiste méprisant, mais habité par une énergie propre à soulever des « monstres » de marbre ; homme d’affaires coincé entre deux sphères d’influence familiale et politique, et qui s’en joue de façon canaille, jamais à une trahison près, mais toujours près de ses sous… Autre atout du film : la composition excellente de l’acteur principal, Alberto Testone. Faciès qui le pose en cousin italien de Hugh Jackman. Nervosité irradiante. Yeux clairs et fougueux.
Andreï Konchalovsky orchestre son projet avec métier. Cela donne un film de qualité, mais bizarrement sans aspérité, malgré l’intention d’aller hors des sentiers battus de l’hagiographie. Il manque probablement quelques « accidents », fulgurances ou pics dramatiques pour rompre le flux un peu monocorde et long du récit.
Frédéric Viaux (film vu le 25/10/2020)