Mon crime

Mon crime

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Mon crime
Titre en VO
Mon crime
Année (copyright)
2022
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur François Ozon, Acteurs, Nadia Tereszkiewicz, Rebecca Marder, Isabelle Huppert, Dany Boon, Fabrice Luchini, André Dussollier, Édouard Sulpice, Franck de la Personne, Régis Laspalès, Olivier Broche, Félix Lefebvre, Michel Fau, Myriam Boyer, Daniel Prévost, Evelyne Buyle, Dominique Besnehard
Genre(s)
Comédie, Policier / Crime
Thématiques
Comédies policières, Adaptations de pièces de théâtre, Pastiches, Personnages acteurs, Personnages producteurs, Avocats, Juges, Procès, Manipulations, Arrivistes, Paris, Films de 2022
Pays de production
France
Durée
1 h 40 min
Résumé
Madeleine Verdier, une jeune actrice dans la dèche, est accusée du meurtre d'un producteur de cinéma peu de temps après avoir eu un rendez-vous avec lui, à son domicile. Rendez-vous qui avait tourné court, l'homme ayant essayé d'abuser d'elle. Dans un premier temps, Madeleine se défend d'avoir commis ce crime, puis se ravise, plaide coupable, sur les conseils de son amie, colocataire et avocate (dans la dèche aussi), Pauline Mauléon. Un bon procès, bien médiatisé, pourrait lancer leurs carrières respectives...
IMDB

Mon avis

Cette adaptation d’une pièce de théâtre à succès de l’entre-deux-guerres (signée Georges Berr et Louis Verneuil) donne une nouvelle occasion à François Ozon d’œuvrer dans un registre qu’il affectionne, en pastichant les artifices théâtraux et le style de vie d’une époque, tout en établissant un jeu de résonances sociales entre cette époque et notre monde contemporain. Le dispositif est ludique et plaisant sur le plan narratif, soigné en termes de réalisation, de décors, de costumes, et porté par un riche casting. On peut s’amuser des machinations tarabiscotées de l’intrigue et savourer quelques pointes absurdes (notamment les scènes avec Fabrice Lucchini et Isabelle Huppert).

Sur le fond de l’histoire, c’est plus ambigu. Si le scénario pose un pouvoir masculin abusif et une contre-offensive féminine qui parvient à inverser le rapport de forces, il ne présente pas non plus la cause féministe comme particulièrement « pure ». Plutôt comme une forme d’arrivisme qui use avec rouerie du mensonge et de la manipulation. Si ce scénario semble servir dans les grandes lignes cette cause féministe, il donne aussi du grain à moudre à ses détracteurs, en s’appuyant sur des clichés négatifs féminins… Entreprise paradoxale. Par ailleurs, la conclusion du film (avec ses coupures de journaux) finit de rendre le propos moyennement sympathique et nuancé. En résumé : si les femmes sont d’habiles manipulatrices et profiteuses, les hommes sont lâches, hypocrites ou médiocres. Quand le cynisme se cache derrière une apparente légèreté…

Frédéric Viaux (film vu le 16/03/2023)

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