Mustang

Mustang

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Mustang
Titre en VO
Mustang
Année (copyright)
2015
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisatrice Deniz Gamze Ergüven, Acteurs, Güneş Nezihe Şensoy, Ilayda Akdoğan, Tuğba Sunguroğlu, Elit İşcan, Doğa Zeynep Doğuşlu, Ayberk Pekcan, Nihal Koldaş, Burak Yiğit, Bahar Kerimoğlu, Erol Afşin
Genre(s)
Drame
Thématiques
Regards sur la Turquie, Adolescents, Plages, Relations entre sœurs, Orphelins, Relations entre grands-parents et petits-enfants, Mariages, Tradition/modernité, Bestiaire dans les titres de films, Films de 2015
Pays de production
France,  Allemagne,  Turquie
Durée
1 h 35 min
Résumé
C'est la fin de l'année scolaire dans une province turque, à 1 000 km d'Istanbul. Cinq sœurs rentrent chez elles en longeant une plage. Des garçons les rejoignent. Ils s'amusent ensemble dans l'eau. De retour à la maison, les jeunes filles (orphelines) reçoivent une volée de bois vert de la part de leur grand-mère et de leur oncle, qui décident de les garder enfermées pour préserver leur virginité en vue de mariages arrangés. La maison devient une prison et une "usine à épouses"...
IMDB

Mon avis

Mustang, qui célèbre le désir de liberté et le caractère plus ou moins indomptable de cinq sœurs ados dans un contexte familial verrouillé, est un ersatz plutôt réussi du Virgin Suicides de Sofia Coppola, made in Turkey. La parenté concerne le fond (avec un étonnant parallèle entre des mœurs US et des mœurs turques). Elle concerne aussi la forme avec une mise en scène sensuelle, quelques images vaporeuses, une musique aérienne et gracieuse (signée Warren Ellis dans Mustang). Mais le ton est ici différent. Pas mélancolique. Plutôt tragi-comique. Les dialogues et le récit en voix off sont émaillés de petites touches cash voire trash, qui singularisent l’insolence rebelle des protagonistes (et du film). Outre les notions de maison-prison et d’usine à épouses, il est question de robes « couleur de merde » ou de certaines pratiques sexuelles préservant la virginité… Entre tradition et modernité, Deniz Gamze Ergüven parle de l’éveil du désir, de mariages arrangés, de zones d’ombre familiales, en jonglant joliment avec plusieurs registres : humour, émotion, cruauté. Les mœurs traditionnelles et conservatrices turques prennent une claque. On peut toutefois regretter que la barque soit un peu trop chargée, avec un message répétitif et un personnage (l’oncle) tout en excès dans son portrait et son interprétation. D’autres maladresses apparaissent également ici et là : dans le casting des filles qui ne font pas très « campagne profonde », dans la crédibilité de certaines scènes ou dans la conclusion, moyennement convaincante. Cela dit, l’énergie et la sensibilité qui se dégagent de ce premier long-métrage emportent globalement l’adhésion.

Frédéric Viaux (film vu le 26/06/2015)

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