Peindre ou faire l’amour

Peindre ou faire l'amour

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Peindre ou faire l'amour
Titre en VO
Peindre ou faire l'amour
Année (copyright)
2005
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Arnaud Larrieu, Réalisateur Jean-Marie Larrieu, Acteurs, Sabine Azéma, Daniel Auteuil, Sergi López, Amira Casar, Philippe Katerine, Hélène de Saint-Père, Sabine Haudepin, Jacques Nolot, Florence Loiret-Caille
Genre(s)
Érotisme, Amour, Drame
Thématiques
Dépression, Peintres et tableaux, Aveugles et malvoyants, Voisins et voisines, Au fond des bois, Let's talk about sex, Jalousie, Petits tournages entre frères, Films de 2005
Pays de production
France
Durée
1 h 35 min
Résumé
Préretraité de Météo France, William se sent inutile et subit une petite dépression. Avec sa femme Madeleine, peintre amateur, ils forment un couple bourgeois, sans souci, mais un peu fatigué. L'achat d'une maison de campagne dans le Vercors va redonner du peps à leur vie et ranimer la flamme amoureuse. Ils sympathisent avec leurs nouveaux voisins : Adam, le maire aveugle du village, et sa compagne, Eva. Entre eux se nouent des relations de plus en plus intimes.
IMDB

Mon avis

Les frères Larrieu ont su préparer le terrain pour amener, le plus naturellement du monde, sans être scabreux, le thème de l’échangisme. Et cultiver un érotisme délicat. La première moitié du film est placée sous le signe de l’éveil des sens, au contact de la nature : beauté des paysages, jolies couleurs, composition de plans très esthétiques et bande-son remarquable, rendant très présents les bruits de la campagne. À cela s’ajoute une superbe musique composée par Philippe Katherine. Tout est ainsi mis en œuvre pour créer une atmosphère sensuelle, au sens large, dans laquelle on se sent extrêmement bien. Puis la sensualité prend corps via le personnage d’Adam (au prénom symbolique, comme celui de sa compagne Eva) qui propose d’abord une expérience singulière dans la forêt, en guidant Madeleine et William en pleine nuit vers leur maison, avant de les guider vers d’autres expériences, tout aussi simplement. On entre alors dans une histoire de passion double entre deux couples. Amour, jalousie, désir, tendresse… La scène de l’enlacement à quatre, dans la pénombre du petit matin, est magnifique. Il y a là un regard et un ton inédits, quelque chose de suave, de gracieux et de troublant. Hélas, la fin du film, axée sur la répétition, bascule dans l’hédonisme esthétisant, l’artifice chic et poseur, en matière de mise en scène, de jeu d’acteurs et de décors. La séquence avec les personnages de Mathieu et Julie frise même le ridicule, tendance bobos en mal d’aventures et de raffinements. Au final, on retiendra un mélange de bonheur et d’amertume (résumé par la chanson de Brel, Les Marquises), d’inspiration novatrice et de péché d’orgueil.

Frédéric Viaux (film vu le 27/08/2010)

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