Réalité

Réalité

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Réalité
Titre en VO
Réalité
Année (copyright)
2014
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Quentin Dupieux, Acteurs, Alain Chabat, Jonathan Lambert, Élodie Bouchez, Kyla Kenedy, Jon Heder, Eric Wareheim, John Glover, Matt Battaglia, Erik Passoja, Roxane Mesquida, Serge Hazanavicius, Mark Burnham, Charley Koontz
Genre(s)
Comédie
Thématiques
Objets filmiques non identifiés, Psys, Récits croisés, Mises en abyme, Figures du double, Entre rêve et réalité, Los Angeles, Personnages producteurs, Films de 2014
Pays de production
France
Durée
1 h 25 min
Résumé
Los Angeles. Une petite fille, baptisée Réalité, est persuadée d'avoir vu une cassette vidéo dans les tripes d'un sanglier. L'animateur TV d'une émission culinaire, vêtu d'un costume de rat, ne cesse de se gratter. Un cameraman, qui aspire à réaliser un film d'horreur, se voit demander par un producteur de trouver le meilleur gémissement de l'histoire du cinéma. La femme du cameraman, psychanalyste, a pour patient un directeur d'école qui se rêve travesti en femme et conduisant une jeep...
IMDB

Mon avis

C’est toujours un plaisir de retrouver Quentin Dupieux, de se laisser embarquer dans le délire de son imagination. C’est même assez jouissif. Le réalisateur a un univers bien à lui, mélange d’absurde et de surréalisme, dont la fertilité semble intarissable. Dans Réalité, il continue d’opérer un dérèglement minutieux du quotidien, pour un résultat aussi dément que très maîtrisé. Son axe dramatique, cette fois-ci, est presque « classique » : la confusion entre réalité, fiction, rêve et cauchemar. Une confusion tout en mises en abyme, en récits qui se croisent et s’emboîtent de façon improbable, et qui s’accompagnent d’un va-et-vient dans la chronologie, d’un dédoublement de personnalité, etc. Bref, seule l’ambition de confusion est classique ; sa concrétisation est une nouvelle fois originale, d’une bizarrerie brillante, souvent hilarante. Et les interprètes sont au diapason, joyeusement aberrants, notamment Alain Chabat, Jonathan Lambert et Eric Wareheim. Un seul regret : que tout cela soit si gratuit, que cette verve unique ne serve pas un fond plus consistant, une ambition plus grande qu’une poilade ou une potacherie sur le monde de la télé et du cinéma US. C’est la limite de cet OFNI au demeurant très réussi dans son genre, et peut-être du cinéma de Dupieux en général. Dommage car l’homme a du génie. Il n’a peut-être pas encore donné sa pleine mesure. On en redemande, donc.

Frédéric Viaux (film vu le 19/02/2015)

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