Santiago 73, post mortem

Post Mortem

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Santiago 73, post mortem
Titre en VO
Post Mortem
Année (copyright)
2010
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Pablo Larraín, Acteurs, Alfredo Castro, Antonia Zegers, Amparo Noguera, Jaime Vadell, Marcelo Alonso, Marcial Tagle, Luis Gnecco
Genre(s)
Drame
Thématiques
Regards sur le Chili, Hôpitaux, Voisins et voisines, Danse et danseurs, Films de 2010
Pays de production
Chili,  Allemagne,  Mexique
Durée
1 h 40 min
Résumé
Mario travaille dans une morgue de Santiago du Chili. Il saisit les comptes rendus du médecin légiste. Amoureux de sa voisine, une danseuse de cabaret dont l'entourage milite pour le parti communiste, il tente d'attirer son attention. Au moment du coup d'État contre Salvador Allende, la voisine échappe à une rafle et Mario lui porte secours. Mais il ne reçoit pas pour autant l'amour qu'il attend d'elle.
IMDB

Mon avis

Dans la filmographie de Pablo Larraín, il y a une parenté évidente, stylistique et thématique, entre ce film et Tony Manero. Côté esthétique : image “sale”, lumière glauque, mouvements de caméra chaotiques ou plans fixes étirés en longueur. Côté thématique : un arrière-plan politique (coup d’État ou dictature) qui influe sur le comportement du personnage principal (interprété dans les deux films par Alfredo Castro), véritable caisse de résonance des horreurs du contexte sociopolitique. Si Tony Manero est un marginal, Mario est bien intégré dans la société (avec un statut de fonctionnaire), mais tous deux sont gagnés par une folie meurtrière.

Il n’y a rien de plaisant dans ce cinéma-là. C’est dur, froid et noir. Mais l’impact est fort dans la dimension réaliste de représentation d’une misère humaine, d’une violence politique et sociale, et dans la dimension symbolique de certaines scènes, notamment la dernière (où la séquestration et la dissimulation font écho à la privation de liberté d’un pays et à mille et un crimes cachés). On regrettera quand même l’aspect monolithique de la réalisation (cette constance dans la laideur) et on pourra questionner l’équilibre scénaristique entre drame amoureux et drame historique.

Frédéric Viaux (film vu le 30/11/2010 sur grand écran)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *