Serre moi fort

Serre moi fort

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Serre moi fort
Titre en VO
Serre moi fort
Année (copyright)
2020
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Mathieu Amalric, Acteurs, Vicky Krieps, Arieh Worthalter, Anne-Sophie Bowen-Chatet, Sacha Ardilly, Juliette Benveniste, Aurèle Grzesik, Aurélia Petit
Genre(s)
Drame
Thématiques
Adaptations de pièces de théâtre, Entre rêve et réalité, Je plaque tout et je m'en vais, Lignes de fuite, Deuils, Dépression, Folie, À la montagne, Films de 2020
Pays de production
France
Durée
1 h 35 min
Résumé
Un matin, Clarisse regarde quelques photos de famille, jette un dernier coup d'œil dans la chambre conjugale et dans celle des enfants, puis quitte la maison endormie, prend la voiture de son mari et s'en va.
IMDB

Mon avis

À l’origine, il y a une pièce de théâtre de Claudine Galea, Je reviens de loin. Mathieu Amalric en a tiré un excellent scénario puzzle – mystérieux, beau et douloureux – qui épouse la subjectivité du personnage féminin central, mêlant sans frontières bien distinctes le passé, le présent et le futur, la réalité et l’imaginaire, les vivants et les morts. Remarquable travail de montage – image et son – pour donner forme à cette matière subjective, incertaine, pour laisser deviner une ligne de fuite, en zigzag. Après quelques dizaines de minutes (peut-être Amalric aurait-il pu maintenir l’ambiguïté plus longtemps), on comprend ce que l’héroïne a vécu et ce qu’elle invente. On avance alors avec elle, au cœur de sa dépression, au bord de la folie. Le film évoque joliment le recours à l’imagination pour continuer à vivre avec une souffrance indépassable, pour survivre. L’actrice Vicky Krieps, formidable, porte l’histoire sur ses épaules et sur son beau visage ravagé. Cependant, malgré toutes ces qualités, le film peine à diffuser fortement l’émotion. Est-ce le morcellement narratif, le zapping permanent entre différentes strates de vie ou l’approche mentale qui empêchent le flot émotionnel de se déverser pleinement ? Quoi qu’il en soit, l’inspiration est belle et originale. Il y a beaucoup de cinéma et de subtilité dans chaque détail du film. Jusque dans l’écriture du titre, où l’absence de trait d’union entre « Serre » et « moi » a son importance symbolique.

Frédéric Viaux (film vu le 14/09/2021)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *