Solaris
Solaris
Fiche technique
Mon avis
À la base, il y a le livre éponyme de Stanislaw Lem, classique de la SF, qui a déjà été adapté par Tarkovski en 1972 : une adaptation assez fidèle et plutôt axée sur la réflexion scientifique, spirituelle, philosophique (la prétention des hommes au savoir, les limites de leurs connaissances, l’opposition entre raison et émotion…). Soderbergh a délaissé quant à lui la dimension métaphysique du roman pour se concentrer sur le mystère de la relation amoureuse, le pouvoir du souvenir, l’idée d’une deuxième chance, d’un amour éternel. Ce film est moins complexe, moins profond que la version de Tarkovski, mais pas moins troublant. Sublime mise en scène, tout en clair-obscur, qui plonge dans les méandres de la conscience et de l’inconscient. Subtil scénario qui dévoile peu à peu le passé pour mieux appréhender l’inquiétante étrangeté du présent. Rythme lent, beauté envoûtante. Jusqu’à un dénouement différent de celui du livre, mais très beau et très mystérieux. Quant à George Clooney, il a l’air aussi perdu dans ce film que son personnage dans l’espace. Ça lui donne quelque chose d’évanescent et de touchant, une facette qu’on ne lui avait pas vue auparavant.
Frédéric Viaux (film vu le 10/03/2007)