Steve Jobs

Steve Jobs

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Steve Jobs
Titre en VO
Steve Jobs
Année (copyright)
2015
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Danny Boyle, Acteurs, Michael Fassbender, Kate Winslet, Seth Rogen, Jeff Daniels, Michael Stuhlbarg, Katherine Waterston, Makenzie Moss, Ripley Sobo, Perla Haney-Jardine, John Ortiz, Adam Shapiro, Sarah Snook
Genre(s)
Biographie
Thématiques
Informatique et informaticiens, Monde du travail et de l'entreprise, Obsessions, Manipulations, Relations entre pères et filles, Films de 2015
Pays de production
États-Unis,  Royaume-Uni
Durée
2 h 00 min
Résumé
Quelques facettes de la personnalité de Steve Jobs, gourou d'Apple.
IMDB

Mon avis

Très bonne idée d’avoir commencé ce film par l’interview visionnaire d’Arthur C. Clarke : petit morceau d’anthologie par l’écrivain à l’origine de 2001 – l’odyssée de l’espace. Très bonne idée, également, d’avoir choisi trois instantanés dans la vie de Steve Jobs : trois angles originaux pour un biopic atypique. Tout le mérite de cette idée, et de ses développements, revient au scénariste Aaron Sorkin qui s’est emparé du sujet comme il l’avait fait dans The Social Network, autour de la personnalité de Mark Zuckerberg : regard acéré, dialogues percutants, rythme mitraillette… Très bonne idée, enfin, pour le casting : Michael Fassbender est un Steve Jobs parfait, tout en puissance séductrice et en complexité névrotique ; Kate Winslet est au diapason dans le rôle de l’assistante dévouée et stressée ; et les seconds rôles (Seth Rogen, Jeff Daniels, Michael Stuhlbarg, Katherine Waterston) jouent très juste. Toutes ces bonnes idées réunies accouchent d’un portrait singulier, intéressant et intense, celui d’un businessman d’intuition, d’un chef d’orchestre talentueux, d’un tyran pinailleur et injuste, d’un obsessionnel de l’hypercontrôle, d’un manipulateur vengeur, d’un charmeur détestable, d’un égoïste mégalo, d’un père fuyant et cruel… Mille facettes peu aimables mais bien restituées, en jonglant entre sphère professionnelle et sphère privée, échecs et succès. Pour des infos biographiques plus larges, là, on repassera : l’enfance est à peine esquissée ; ce qui a trait au couple, à la maladie et à la mort est complètement zappé. Mais l’essentiel est que la personnalité de Steve Jobs y soit. Et elle y est. Alors, où ça cloche un peu ? Disons que la moins bonne idée du projet est probablement d’avoir confié la réalisation à Danny Boyle. Non que l’homme soit un manchot, loin de là. Il y a dans ce film toujours en mouvement, virevoltant, un côté « ballet backstage » bien huilé et emballé, avec une image qui évolue à bon escient au fil de l’intrigue et des époques, du 16 mm au numérique HD. Mais sa mise en scène et son montage sous adrénaline permanente finissent par fatiguer, avec des effets soûlants dans la succession de dialogues. Quelques pauses et variations de rythme auraient permis d’éclaircir certains passages abscons et de ménager un climax. Bref, ça manque de subtilité, de sobriété, en matière de réalisation et de narration, pour rendre plus digeste un contenu très dense et parfois répétitif. On ne retiendra donc que les bonnes idées de ce film ! Et la belle épure de son affiche.

Frédéric Viaux (film vu le 05/02/2016)

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