Sur la route

On the Road

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Sur la route
Titre en VO
On the Road
Année (copyright)
2012
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Walter Salles, Acteurs, Sam Riley, Garrett Hedlund, Kristen Stewart, Kirsten Dunst, Viggo Mortensen, Amy Adams, Tom Sturridge, Danny Morgan, Elisabeth Moss, Alice Braga, Steve Buscemi, Marie-Ginette Guay
Genre(s)
Drame
Thématiques
Écrivains, Papa est mort, Amitié (films de copains-copines), Road-Movies, Quêtes identitaires, Dépression, De l'usage des drogues, Chef op' Éric Gautier, Compositeur Gustavo Santaolalla, Films de 2012
Pays de production
France,  Royaume-Uni,  États-Unis,  Brésil
Durée
2 h 15 min
Résumé
Après la mort de son père, Sal Paradise fait la connaissance de Dean Moriarty et de sa jeune femme, Marylou. Écrivain insatisfait, Sal est séduit par le charisme, l'énergie, la folie de Dean. Il quitte le cocon familial pour le suivre, sur la route, vers de nouveaux horizons.
IMDB

Mon avis

C’est la première adaptation du roman de Jack Kerouac à l’écran. L’écrivain lui-même avait souhaité, en son temps, le mettre en scène. Il avait notamment envoyé une lettre à Marlon Brando pour le convaincre d’interpréter le rôle de Dean Moriarty. Mais le projet n’a pas vu le jour. Puis Francis Ford Coppola a acheté les droits en 1968. Et quarante ans plus tard (!), Coppola et d’autres coproducteurs ont enfin pu mettre en route l’adaptation tant attendue, avec Walter Salles à la baguette. Dans la lignée de son film Carnets de voyage, Salles a repris quelques membres de l’équipe : Jose Rivera au scénario, Éric Gautier à la photographie et Gustavo Santaolalla à la musique.

Le résultat confirme qu’il est toujours difficile d’adapter une œuvre culte. D’autant plus lorsqu’il s’agit d’un texte assez peu « cinématographique ». Et d’autant plus encore lorsqu’on veut le rendre accessible au plus grand nombre, sans plonger vraiment dans sa matière… Le film est ainsi relativement fidèle à la trame narrative, mais pas à l’esprit du roman. Pas à l’esprit de la Beat Generation. Appliqué, joliment illustré, mais peu inspiré. Tout y est sans y être. Les scènes s’empilent, mais rien n’en jaillit vraiment. Ça ne vibre pas assez. La liberté, la transgression, le désespoir sont exprimés sans réelle folie, au fil de scènes plus anecdotiques que profondes. Walter Salles a du mal à se dépêtrer d’un récit débridé et répétitif, cocktail de sexe, de drogue, de fête, de concerts de jazz, de déprime, de variations littéraires. Le road-movie s’étire en longueur, lissant la déglingue du roman, atténuant sa poésie chaotique, aseptisant le tableau de l’Amérique des années 1950. Seules les dernières minutes du film laissent passer une belle émotion sur le thème de l’amitié. Mais c’est un peu tard. Dommage, car les acteurs avaient un potentiel intéressant.

Frédéric Viaux (film vu le 29/05/2012)

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