Fiche technique
- Titre en VF
- Un homme est passé
- Titre en VO
- Bad Day at Black Rock
- Année (copyright)
- 1954
- Réalisateur(s) et acteurs principaux
- Réalisateur John Sturges, Acteurs, Spencer Tracy, Robert Ryan, Anne Francis, Ernest Borgnine, Dean Jagger, Walter Brennan, John Ericson, Lee Marvin, Russell Collins
- Genre(s)
- Drame, Policier / Crime
- Thématiques
- Un film le temps d'une journée, Chroniques du racisme ordinaire, Sauvagerie des honnêtes gens, Films de 1954
- Pays de production
- États-Unis
- Durée
- 1 h 20 min
- Résumé
- Un homme arrive dans une bourgade perdue des États-Unis où aucun visiteur n'est venu depuis des années. L'accueil est hostile...
-
IMDB
Mon avis
Un bon film sur le racisme ordinaire, la bêtise collective, la lâcheté. Il n’est pas inintéressant de savoir que le tournage a eu lieu en pleine chasse aux sorcières… Sturges a su créer un climat lourd de suspicion, de violence latente, autour d’un homme qui vient réveiller un passé peu glorieux. Spencer Tracy, tout en puissance retenue, est parfait. Il a obtenu le Grand Prix d’interprétation à Cannes en 1955. On peut juste regretter que le film soit si court…
Frédéric Viaux (film vu le 24/04/2008)
Un violent réquisitoire contre la lâcheté collective, camouflée dans un paisible petit patelin en plein désert américain. En effet, une communauté, coupable par haine, par racisme ou par peur, est responsable d’un meurtre, et se retrouve poussée dans ses retranchements par un étranger manchot qui descend un jour du train ; celui-ci devient le gêneur qu’il faut éliminer. Le film bénéficie d’une structure dramatique très resserrée (l’action se déroule en 24 heures, entre deux passages de train) où John Sturges place ses personnages comme les pièces d’un échiquier, en utilisant les possibilités du cinémascope et le jeu monolithique d’un Spencer Tracy inhabituel, se dressant face à un panier de crabes où l’on reconnaît dans les seconds rôles Lee Marvin et Ernest Borgnine qui tenaient à cette époque souvent des rôles de brutes. J’adore ce film magistral pour sa dramatisation concise, qui prouve que Sturges n’est pas qu’un réalisateur commercial. À noter que le film a été redistribué en 1970 sous le titre « Coup dur à Black Rock » (d’après son titre original).