Wall-E

Wall-E

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Wall-E
Titre en VO
Wall-E
Année (copyright)
2008
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Andrew Stanton, Voix en VO, Ben Burtt, Elissa Knight, Jeff Garlin, Fred Willard, MacInTalk, John Ratzenberger, Kathy Najimy, Sigourney Weaver
Genre(s)
Animation, Science-fiction, Amour, Action / Aventure
Thématiques
Robots et intelligence artificielle, Fin du monde ?, Anticipation, Pollutions, Solitude, Plantes, Astronautes - cosmonautes - spationautes, Obésité, Régimes autoritaires, Message écolo, Films de 2008
Pays de production
États-Unis
Durée
1 h 35 min
Résumé
Envahie par les déchets, ravagée par la pollution, la Terre est une planète poubelle, une planète morte. Alors que les humains se sont exilés dans l'espace, seul un petit robot continue à y exercer une activité, programmé pour compacter des détritus. Mais Wall-E n'est pas un robot comme les autres. Il collectionne des objets, aime les comédies musicales et ressent une vraie solitude... jusqu'au jour où il découvre une petite plante et voit débarquer un autre robot, Ève, dont il tombe amoureux.
IMDB

Mon avis

Un décor d’apocalypse, un robot rouillé et crotté, une action peu dramatisée, pas un mot… Le début du film est assez incroyable. Pas Disney pour deux sous. Cette audace narrative accroche immédiatement. Les paysages enchantent par leur désenchantement. Et le petit personnage central, un robot, titille la curiosité. Il ne se contente pas de compacter des déchets, il les assemble, les amoncelle pour en faire des buildings, en imitant les vieilles tours (new-yorkaises ?) qui l’environnent. On le voit ensuite « chez lui », dans un appartement-garage-bric-à-brac. Sa façon de s’intéresser aux objets anodins d’une humanité disparue fait jaillir une drôle de nostalgie, soutenue par une BO ad hoc. La suite, marquée par la rencontre d’Ève, est un mélange de romance et d’aventure, au carrefour de l’anticipation, de la science-fiction et de la fable écolo. Le traitement est d’une vraie finesse, sans rien sacrifier au rythme ni au divertissement. Finesse dans le comique de geste et de situation, finesse dans les sentiments. Grâce à un dessin et à une animation remarquables, les robots sont d’une expressivité bluffante. En jouant sur une naïveté très travaillée, le réalisateur Andrew Stanton (1001 Pattes, Le Monde de Nemo…) parvient à faire rire et à émouvoir en même temps. On apprécie aussi l’intelligence caustique du scénario, l’illustration d’une déshumanisation par le biais de portraits de robots plus « humains », plus sensibles et plus libres que les hommes, des hommes qui sont allés au bout de leur folie consumériste, devenus mous et obèses, rivés à leur écran, entièrement dépendants d’un système high-tech, automatisé et… autoritaire. Bref, une vision du futur bien sentie, avec quelques clins d’œil amusants à 2001 : l’odyssée de l’espace (l’œil rouge de l’ordinateur de contrôle, la musique de Strauss). Ce film fourmille ainsi de détails réjouissants, tant visuels que sonores. On peut être plus sensible à l’esthétique de la première partie, sur la Terre, qu’à celle de la seconde, dans l’espace, mais l’ensemble est très réussi. Au final, sur le fond comme sur la forme, Wall-E s’impose comme une perle de l’animation. Inventif, charmant, drôle, poétique, critique. Un film complet, qui comble.

Oscar 2009 du meilleur film d’animation.

Frédéric Viaux (film vu le 05/07/2012)

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