Whisky à gogo
Whisky Galore!
Fiche technique
Mon avis
Film phare de la “comédie british”, avec Noblesse oblige et Passeport pour Pimlico, Whisky à gogo fait partie de ces productions propulsées par l’industrie cinématographique britannique à la fin des années 1950 pour compenser la restriction imposée alors aux films états-uniens. Après la Seconde Guerre mondiale, en effet, le gouvernement du Royaume-Uni avait souhaité contrôler les devises et avait donc limité les transferts de fonds des studios hollywoodiens, menant à ce qu’on appela “la guerre du film” entre les deux pays.
Cette période particulière a ainsi boosté les studios Ealing de Londres, très vite considérés comme les “champions” de l’humour anglais – Whisky à gogo fut l’un de leurs grands succès, mais curieusement d’abord via l’exploitation à l’étranger. La réalisation a été confiée à Alexander Mackendrick (né aux États-Unis, Écossais d’adoption et ayant fait ses premières armes en tant que scénariste) dont ce fut le premier long-métrage. Le cinéaste en réalisera huit autres (dont L’Homme au complet blanc, Tueurs de dames, Le Grand Chantage, Cyclone à la Jamaïque…) jusqu’en 1967, avant de se consacrer à l’enseignement.
Whisky à gogo est une joyeuse satire des Écossais, qui prend à bras le corps certains clichés (leur goût immodéré pour le whisky, leur foi religieuse, leurs traditions, leur esprit rebelle) pour s’en amuser et célébrer les plaisirs terrestres. Le scénario est simple, léger et sympathique, la réalisation bien ficelée et le montage vivement rythmé. Avec en prime une voix off savoureusement ironique.
Frédéric Viaux (film vu le 13/08/2025)