Woody et les Robots

Sleeper

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Woody et les Robots
Titre en VO
Sleeper
Année (copyright)
1973
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Woody Allen, Acteurs, Woody Allen, Diane Keaton, John Beck, Mary Gregory, Don Keefer, John McLiam, Bartlett Robinson, Chris Forbes, Mews Small, Peter Hobbs
Genre(s)
Comédie, Science-fiction
Thématiques
Anticipation, Voyages dans le temps, Robots et intelligence artificielle, Régimes autoritaires, Orwellien, Impuissance masculine, Let's talk about sex, Clonage, Parodies, Slapstick et hommages, Films de 1973
Pays de production
États-Unis
Durée
1 h 25 min
Résumé
1973. Miles Monroe, propriétaire d'un restaurant macrobiotique, est cryogénisé à la suite d'une opération chirurgicale qui a mal tourné. Il se réveille en 2173 et se dit victime d'un "enculage cosmique". Miles découvre alors une société ultra robotisée, sous le contrôle d'un régime tyrannique. Au fil de ses aventures, il va tomber amoureux d'une femme hystérique, s'éberluer face à des légumes géants et participer, entre autres, à un complot révolutionnaire.
IMDB

Mon avis

Ce film compte parmi les premières réalisations de Woody Allen, situé chronologiquement entre Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe… et Guerre et Amour. Une période burlesque à tous crins, au cours de laquelle le réalisateur-scénariste-acteur impose son personnage de gringalet intello, névrosé, hypocondriaque, maladroit, trouillard et incompréhensiblement séducteur. En 1973, ce personnage comique est connu et reconnu ; il ne semble même faire qu’un avec son créateur, puisque le titre de ce film en VF est Woody et les Robots, alors que le « héros » s’appelle Miles Monroe… Bref, nous voici embarqués avec Woody-Miles dans un univers de science-fiction qui lui permet de tirer un trait d’union entre la société des années 1970 et celle qu’il imagine 200 ans plus tard, après quelques dérives. Il y va de son regard satirique pour présenter un monde mécanisé jusqu’à l’absurde, gouverné horriblement, culturellement uniformisé et peuplé de gens hyper stressés, avec des hommes impuissants, des femmes frigides… Heureusement, il y a l’Orgasmastron, irrésistible invention ! Woody Allen y va aussi de son talent pour l’imitation et la parodie, en affichant de multiples influences et références adaptées à sa sauce. Côté littérature : Orwell, Wells… Côté cinéma : clin d’oeil à 2001 – L’Odyssée de l’espace, hommage à Chaplin (Les Temps modernes, Le Dictateur) et au slapstick… Il faut également le voir imiter Vivien Leigh dans Un Tramway nommé Désir, tandis que Diane Keaton se paie Marlon Brando dans Le Parrain.

Le film foisonne ainsi de gags, répliques délirantes et autres idées saugrenues (notamment le clonage du nez du tyran…). Tout cela est enchaîné sur un rythme frénétique. Alors ça part un peu dans tous les sens ; ce n’est pas toujours d’un niveau égal ; la réalisation n’est pas forcément à la hauteur de l’inspiration comique (ça s’arrangera avec le film suivant, Guerre et Amour, plus soigné en la matière). Mais on s’amuse et on rit beaucoup dans cette comédie de SF qui déconcerta le public à l’époque de sa sortie et fut un échec commercial. À redécouvrir, donc.

Frédéric Viaux (film vu le 01/12/1997)

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