Avatar – La voie de l’eau
Avatar: The Way of Water
Fiche technique
Mon avis
Avatar 2, c’est Avatar 1 + Abyss + Titanic. De la SF et de l’action, dans un registre hydrophile. Un film à la croisée de la prise de vue réelle, du dessin animé et du jeu vidéo. D’une grande artificialité mais d’une grande efficacité. Spectaculaire, immersif.
Concrètement, on peut trouver la narration du début un peu confuse. Pas facile de raccrocher les wagons de l’histoire quand on a vu le premier épisode il y a longtemps. Mais peu importe, l’action se déporte vite vers d’autres lieux et d’autres enjeux. Et la machine visuelle s’emballe rapidement ; on en prend plein les mirettes ; on est venu pour ça. Le tournage en HFR (48 images/seconde) accouche d’une fluidité merveilleuse. Les créations graphiques (paysages, faune, flore) sont superbes, surtout en milieu aquatique. Les chorégraphies de combat sont impressionnantes. Pointu sur le plan technologique, virtuose en termes de réalisation, le film présente des variations de registres aussi judicieuses qu’agréables : dramatique, ludique, poétique, épique… Il se fait tour à tour enchanteur et violent. Quant aux thématiques de fond, certaines sont plutôt bien choisies pour faire de Pandora une métaphore de la Terre et entrer en résonance avec des sujets contemporains : les questions de la migration, de l’accueil, de l’adaptation ; le rapport nature/culture et la menace que les hommes font peser sur les écosystèmes. Ça tient la route, même si ça reste simple. Plus simpliste, moralisant et lassant est le discours – répétitif – sur la famille : solidarité, devoir de protection du père… Mais bon. Globalement, James Cameron sait toujours y faire en matière de divertissement populaire, en poussant toujours plus loin les limites techniques de son art.
Oscar 2023 des meilleurs effets spéciaux.
Frédéric Viaux (film vu le 19/12/2022)