Compartiment tueurs
Compartiment tueurs
Fiche technique
Mon avis
En 1965, après des années à œuvrer en tant qu’assistant de réalisation, Costa-Gavras réalisait son premier long-métrage. Il s’était emparé auparavant du roman éponyme de Sébastien Japrisot, l’avait adapté lui-même et avait réussi à déployer une production avec un casting royal. Coup d’essai, coup de maître. Et gros succès en France et aux États-Unis, qui lança la carrière du cinéaste. Ce Compartiment tueurs, loin du sillon que Costa-Gavras creusera plus tard (le thriller politique engagé), est un très bon polar, un très bel exercice de style. Petit bolide virtuose : mise en scène dynamique et inventive, acteurs au taquet, dialogues mitraillettes, montage étourdissant. Tout cela sert un registre qui mêle drame et touches d’humour piquantes, visions subjectives (avec voix off) et visions objectives. Le noir et blanc s’inscrit dans une belle tradition de film noir, captant une ambiance parisienne effervescente, avec quelques notes jazzy en accompagnement. Sur le fond, l’idée de meurtres « leurres », pour dissimiler l’identité de la victime principale, est originale.
Frédéric Viaux (film vu le 31/08/1996, revu le 11/08/2022)