F comme Fairbanks
F comme Fairbanks
Fiche technique
Mon avis
Crise financière des années 1970, chômage, fossé entre les générations, exclusion sociale… Le traitement sociologique est simple et juste. Les dialogues sont bons, ne manquant ni d’esprit, ni d’humour parfois. Et la tonalité légèrement désabusée bascule subtilement dans un franc désespoir, sans tomber dans le pathos facile. Ce beau film, à la fois doux et cruel, est porté par l’énergie déboussolée de Patrick Dewaere, génial dans un rôle qui lui a toujours collé à la peau, celui du loser magnifique. Fougueux et fragile, impulsif jusqu’au pétage de plomb, rêveur meurtri, son personnage est l’antihéros par excellence, l’anti-Fairbanks. La scène finale sur le tapis volant, avec sa poésie naïve, est d’une jolie tristesse.
Patrick Dewaere a aussi participé à la composition de la BO du film. Dans le casting, on retrouve par ailleurs, dans de petits rôles, Thierry Lhermitte et Christian Clavier, deux ans avant que Les Bronzés ne les rendent célèbres.
Frédéric Viaux (film vu le 14/04/2008)