First Cow

First Cow

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
First Cow
Titre en VO
First Cow
Année (copyright)
2019
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisatrice Kelly Reichardt, Acteurs, John Magaro, Orion Lee, Toby Jones, Ewen Bremner, Scott Shepherd, Gary Farmer
Genre(s)
Western
Thématiques
Amitié (films de copains-copines), Beautiful losers, Cuisiniers, Bestiaire dans les titres de films, Films de 2019, Voleurs - braqueurs
Pays de production
États-Unis
Durée
2 h 00 min
Résumé
Les États-Unis, au début du 19e siècle. "Cookie" Figowitz est cuisinier pour un groupe de trappeurs. Il arrive dans une petite ville de l'Oregon où il pose ses bagages et se lie d'amitié avec King-Lu, un immigrant d’origine chinoise qui cherche à faire fortune. Durant cette période, une vache – la première introduite en Amérique – est acheminée par bateau jusqu'à la propriété du "Facteur en chef". Cookie et King-Lu iront lui prendre un peu de lait, la nuit, à la dérobée, pour préparer des beignets qu'ils vendront ensuite sur la place du marché.
IMDB

Mon avis

Western minimaliste autour de quelques trappeurs, d’un notable, d’une vache et de deux amis. Voilà qui suffit à Kelly Reichardt pour évoquer la naissance d’une nation, pour sonder une histoire qui commence à s’écrire, composée de rêve de fortune et d’opportunisme. Une histoire naissante que la réalisatrice observe à la marge, auprès de petites gens, auprès de beautiful losers, dans la vraie vie d’un automne boueux de l’Oregon. Ni héros, ni héroïsme dans ce western. Pas de virilité exacerbée. L’un des personnages principaux cuisine, passe le balai dans une petite cabane, secoue un tapis, tandis que son compère rêve à haute voix, tranquillement, de bon business. Pas d’opposition passionnée. Un humanisme et un intimisme doux se diffusent via une relation d’amitié aussi pure que touchante. C’est simple, c’est lent, c’est beau. D’une empathie évidente. Et d’une poésie naturaliste qui a ses moments de grâce. Il y a bien aussi quelques petits moments soporifiques, mais toujours agréablement soporifiques, bercés que l’on est par une narration qui prend son temps et qui touche au zen. Humble et discrète, la mise en scène de Kelly Reichardt n’en est pas moins d’une remarquable précision. Attentive au détails. Chaque geste et chaque mot ont leur importance. Et parmi les mots prononcés, ceux qui le sont par l’acteur Orion Lee caressent l’oreille comme rarement. Une voix calme, chaleureuse, bienveillante. Un bonheur.

Frédéric Viaux (film vu le 22/10/2021)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *