Frankenweenie
Frankenweenie
Fiche technique
Mon avis
Tout Tim Burton est déjà présent dans ce court-métrage de jeunesse (le cinéaste avait alors 26 ans), réalisé pour Disney : son genre de prédilection (la comédie de science-fiction ou fantastique), son goût pour le pastiche, le thème obsessionnel de la vie après la mort, la fascination pour l’esthétique macabre (le cimetière), le souci du détail dans les décors, la science des cadrages et des mouvements insolites (visions subjectives), le soin apporté à l’image (beau noir et blanc, avec des jeux d’ombres souvent drôles).
Cette petite variation sur le thème de Frankenstein, qui reprend les scènes principales du film-référence de James Whale (jusqu’à l’incendie du moulin, ici situé sur un golf miniature…), est inventive et réjouissante. On s’amuse beaucoup de cette histoire d’apprenti sorcier en culotte courte et de mort-vivant canin, dans un cadre familial typique de l’american way of life. La fin est évidemment plus heureuse que dans l’histoire originale (on est chez Disney, quand même), emballée avec légèreté et malice, pour un résultat d’ensemble joliment inspiré.
Dans le casting, on trouve trois acteurs en vogue dans les années 1980 : le jeune Barret Oliver (L’Histoire sans fin, D.A.R.Y.L.), Shelley Duvall (Shining, Bandits Bandits) et Daniel Stern (qui a tourné à la fois dans des films de Woody Allen – Stardust Memories, Hannah et ses sœurs – et dans des productions très grand public). À noter enfin la présence de Sofia Coppola en petite blonde effarouchée.
En 2012, Tim Burton réalisera un autoremake de ce Frankenweenie, en animation.
Frédéric Viaux (film vu le 06/11/2012)