L’Adieu aux armes / L’Adieu au drapeau

A Farewell to Arms

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
L'Adieu aux armes / L'Adieu au drapeau
Titre en VO
A Farewell to Arms
Année (copyright)
1932
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Frank Borzage, Acteurs, Gary Cooper, Helen Hayes, Adolphe Menjou, Mary Philips, Jack La Rue, Blanche Friderici, Mary Forbes, Gilbert Emery
Genre(s)
Drame, Amour, Guerre
Thématiques
D'après Ernest Hemingway, Guerre 1914-1918, Amitié (films de copains-copines), Infirmiers et infirmières, Jalousie, Grossesses ou accouchements compliqués, De l'importance épistolaire, Films de 1932
Pays de production
États-Unis
Durée
1 h 25 min
Résumé
Première Guerre mondiale. Le lieutenant états-unien Frederic Henry est ambulancier au sein de la Croix-Rouge italienne. Pour se détendre, il aime boire et aller voir les filles avec son "frère d'armes", le major Rinaldi. Quand ce dernier lui présente Catherine, une infirmière qu'il aimerait séduire, Frederic oublie toutefois les codes de l'amitié et conquiert le cœur de la jeune femme. Leur amour sera soumis ensuite aux aléas de la guerre et aux conséquences de la jalousie de Rinaldi...
IMDB

Mon avis

On est moins chez Hemingway que chez Borzage… Dans cette adaptation du roman éponyme de l’écrivain, seule la trame a été plus ou moins respectée. Pas le style sobre et dépouillé. Le cinéaste a arrangé le scénario selon les canons hollywoodiens de l’époque, tout en le cuisinant à sa sauce. On retrouve ainsi beaucoup d’éléments propres à son univers dans cette histoire d’amour empêchée, qui transcende le quotidien, les conventions, l’honneur militaire et même la mort. Tout cela exprimé avec un grand lyrisme mélodramatique. Dans le genre, c’est plutôt joliment réalisé et photographié. Côté interprétation, Gary Cooper peut toucher la corde sensible dans un rôle sur mesure ; Helen Hayes aussi, même si elle minaude beaucoup ; et Adolphe Menjou convainc en anglais, même s’il n’a pas vraiment l’accent italien de son personnage… Après, c’est affaire de goût et de tolérance. On peut rester un peu bloqué sur la dénaturation du roman et trouver qu’il y a trop de halos romantiques et d’effets pathétiques pour laisser filtrer une vraie émotion. Notamment à la fin du film, apothéose larmoyante sur fond de lâché de colombes. Bref, une artillerie trop lourde pour ce récit de guerre qui n’en est plus vraiment un, le mélodrame amoureux (avec ses histoires de grossesse compliquée et de lettres cachées) prenant largement le pas sur le tableau de 14-18. Borzage avait beau considérer ce film comme son meilleur, il est possible de lui préférer largement Trois Camarades, mélo plus tenu et plus ancré socialement (dans l’Allemagne d’après-Première Guerre mondiale, avec la montée du nazisme).

À noter qu’initialement, L’Adieu aux armes a été exploité en France sous le titre L’Adieu au drapeau, et que deux dénouements ont été proposés aux exploitants, l’un heureux, l’autre malheureux. Par ailleurs, une autre adaptation du roman d’Ernest Hemingway a été tournée en 1957 par Charles Vidor, avec Rock Hudson et Jennifer Jones.

Frédéric Viaux (film vu le 18/02/2014)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *