L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford

The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford
Titre en VO
The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford
Année (copyright)
2007
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Andrew Dominik, Acteurs, Brad Pitt, Casey Affleck, Sam Rockwell, Paul Schneider, Jeremy Renner, Garret Dillahunt, Sam Shepard, Mary-Louise Parker, Joel McNichol, Alison Elliott, Kailin See, James Carville, Nick Cave
Genre(s)
Western
Thématiques
Gangsters, Légendes, Relations entre frères, Décadence, Manipulations, Pulsions suicidaires, Chef op' Roger Deakins, Titres longs voire très longs, Films de 2007, Voleurs - braqueurs
Pays de production
États-Unis,  Canada,  Royaume-Uni
Durée
2 h 35 min
Résumé
Missouri, début des années 1880. C'est le clap de fin pour le clan James, célèbre bande de hors-la-loi. Jesse James et son frère Frank se brouillent ; le groupe se disperse. Puis vient le temps des trahisons et des règlements de compte. Robert Ford, qui idolâtre Jesse depuis son enfance, tente de se faire une place auprès de son héros. Héros de plus en plus mélancolique, imprévisible et inquiétant...
IMDB

Mon avis

Il faut un peu de temps pour se laisser absorber par le film, pour accepter confortablement son rythme lent, pour être séduit par un style comme engourdi par la prescience d’une fin tragique. La première partie est loin d’être palpitante avec sa narration fragmentée, quelques scènes d’un intérêt relatif, un côté décadent sans que l’on comprenne trop bien pourquoi. Et puis la mayonnaise finit par prendre, soutenue par la réalisation léchée d’Andrew Dominik, par la photo magnifique de Roger Deakins, par la musique envoûtante de Nick Cave et Warren Ellis. On laisse la logique de côté et on bascule de plus en plus agréablement dans un western atypique, plus psychologique et poétique que tourné vers l’action, un western crépusculaire, hanté par la mort et par la fin d’une époque, où la légende et la réalité se confrontent dans un univers vaporeux et douloureux de désespérance. Étonnant portrait de Jesse James en héros à la fois dépressif, fantasque et morbide, qui semble orchestrer, en maître manipulateur fatigué, son propre suicide. Extraordinaire Brad Pitt, dans un de ses rôles les plus sombres (prix d’interprétation au festival de Venise 2007). Face à lui, Casey Affleck révèle son talent en campant un Robert Ford tout en nuances et en tensions. Le dénouement de la relation entre ces deux personnages, quand il s’agit de « tuer le père » pour espérer exister, est superbe. Et l’épilogue, ouvrant la réflexion sur la réécriture de l’histoire, sur les mythologies populaires, est très intéressant. Bref, ça valait le coup de patienter.
Parmi les coproducteurs du film : Brad Pitt himself et Ridley Scott.

Frédéric Viaux (film vu le 13/01/2020)

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