La Prisonnière du désert

The Searchers

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
La Prisonnière du désert
Titre en VO
The Searchers
Année (copyright)
1956
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur John Ford, Acteurs, John Wayne, Jeffrey Hunter, Vera Miles, Natalie Wood, Ward Bond, John Qualen, Olive Carey, Henry Brandon, Ken Curtis, Hank Worden, Walter Coy, Dorothy Jordan, Patrick Wayne
Genre(s)
Western
Thématiques
Kidnapping, Indiens d'Amérique, Chroniques du racisme ordinaire, Texas, Traversées du désert, Vengeances, Compositeur Max Steiner, Aimé par Martin Scorsese, Films de 1956
Pays de production
États-Unis
Durée
1 h 55 min
Résumé
Texas, 1868. Trois ans après la fin de la guerre de Sécession, Ethan Edwards retrouve son frère Aaron et sa famille dans leur ferme isolée, aux portes du désert. Il s'installe chez eux, participe à la vie des colons du coin, en s'inquiétant notamment des attaques indiennes sur le bétail. Un jour, alors qu'Ethan est absent, la ferme d'Aaron est elle aussi attaquée et ses occupants massacrés, à l'exception des deux fillettes de la famille, kidnappées...
IMDB

Mon avis

La Prisonnière du désert, c’est avant tout une leçon de réalisation classique qui donne à la fois dans l’ampleur et dans l’intimisme, captant aussi bien les décors grandioses de Monument Valley (en Technicolor et Vistavision) que les petits gestes qui disent beaucoup. Le film s’ouvre avec un mouvement de caméra qui va de l’intérieur d’une maison vers l’extérieur, et se clôt par un mouvement inverse, avec une grande élégance en matière de poétique des espaces. Derrière la caméra, John Ford alterne par ailleurs des approches simples, frontales, et d’autres plus subtiles ou pudiques, via le hors-champ. Du hors-champ, il y en a aussi beaucoup dans l’histoire et le portrait d’Ethan Edwards, le personnage principal incarné par John Wayne. Entre autres non-dits et zones d’ombre : qu’a-t-il fait entre la fin de la guerre de Sécession et le moment où il entre en scène ? Comment connaît-il aussi bien les us et coutumes indiennes ? D’où vient sa haine profonde à l’égard des Indiens ? On ne le saura pas. Sa caractérisation est assez ambigüe. D’un côté : individualisme, racisme, violence, extrémisme. De l’autre : abnégation héroïque. Ethan Edwards est un homme déterminé à sacrifier sa nièce – qu’il estime « perdue » car tombée entre les mains des Indiens – et capable d’un revirement qui apparaît un peu plaqué. Le regard de Ford sur ce personnage laisse assez perplexe, quand bien même on peut louer son refus du manichéisme. Trouble et amer, laissant de côté le point de vue de la captive et la question finale de sa « réadaptation », ce film n’apparaît pas forcément comme le plus exaltant ou le plus abouti de son auteur (en tout cas sur le fond), même s’il traverse le temps en demeurant l’un de ses plus connus et appréciés. On peut largement lui préférer Les Raisins de la colère ou L’Homme qui tua Liberty Valance.

Musique : Max Steiner.

Frédéric Viaux (film vu le 31/12/1995, revu le 21/09/2021)

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