La Vengeance dans la peau
The Bourne Ultimatum
Fiche technique
Mon avis
Après La Mémoire dans la peau et La Mort dans la peau, c’est le troisième épisode de la trilogie centrée sur le personnage de Jason Bourne, inventé par l’écrivain Robert Ludlum. Une trilogie qui constitue dans son genre (entre action et thriller d’espionnage) une réussite. On oubliera la nullité des titres en VF ; on ne retiendra pas forcément dans les détails l’histoire moyennement originale de cette saga, mais on se souviendra de son style très percutant. Après un premier volet tourné par Doug Liman, c’est Paul Greengrass (Bloody Sunday, Vol 93…) qui a imposé sa patte sur les opus 2 et 3. Avec sa caméra très mobile, épousant tous les mouvements nerveux du héros traqué, le réalisateur nous plonge dans l’action avec une intensité rare. En matière de courses-poursuites urbaines, on n’a jamais fait plus fort. À cette mise en scène diablement efficace et captivante s’ajoute un montage survitaminé qui donne un rythme fou, propre à donner des palpitations au plus zen des spectateurs. Malheureusement, après La Mort dans la peau (peut-être le meilleur volet de la série), Greengrass s’est laissé tenter par une certaine surenchère, poussant le bouchon un peu loin en matière d’action, de rythme et d’invraisemblance. Plus uniforme dans sa narration (toujours pied au plancher, c’est éreintant), plus tirée par les cheveux en ce qui concerne la résistance et « l’increvabilité » du héros, cette Vengeance dans la peau pèche par excès de gourmandise, mais demeure quand même, par sa maîtrise du suspense et sa dimension spectaculaire, un divertissement recommandable.
Oscar 2008 : meilleur montage, meilleur son, meilleur montage sonore.
Frédéric Viaux (film vu le 23/09/2007)